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Le dialogue reprend entre l’AIEA et le chef du nucléaire iranien

Lundi 26 Septembre 2022

Le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) Mohammad Eslami a rencontré lundi à Vienne le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi, après plusieurs mois sans contact.
 
« Le dialogue a repris avec l’Iran sur la clarification » de la question de trois sites non déclarés, où des traces d’uranium ont été découvertes par le passé, a tweeté M. Grossi, dans un message accompagné de photos de la réunion.
 
Le gendarme onusien du nucléaire déplore depuis des mois l’absence de progrès dans ce dossier, qui avait valu à la République islamique le vote d’une résolution critique par le Conseil des gouverneurs de l’AIEA en juin.
 
Dans un récent rapport, l’AIEA avait durci le ton, estimant « ne pas être en mesure de garantir » que le programme iranien soit « exclusivement pacifique ».
 
Des propos réitérés lundi matin par Rafael Grossi, en ouverture de la Conférence générale annuelle de l’instance. « L’Agence reste prête à travailler sans délai avec l’Iran pour résoudre ces problèmes », a-t-il dit.
 
C’est l’un des points sur lesquels achoppent les négociations qui ont démarré en avril 2021 pour relancer l’accord sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015 entre Téhéran et la communauté internationale mais sapé par la décision des États-Unis de le dénoncer unilatéralement sous la présidence de Donald Trump en 2018, puis par les renoncements successifs de la République islamique à honorer ses engagements les plus importants.
 
L’accord de Vienne offre à l’Iran un allègement des sanctions internationale en échange d’une limitation drastique de ses activités nucléaires, sous le contrôle de l’AIEA.
 
Téhéran a demandé à plusieurs reprises la clôture de l’enquête de l’AIEA sur les sites en question, ce que M. Grossi refuse de faire sans réponses « crédibles » de la part de l’Iran.
Téhéran dénonce pour sa part la « politisation » de l’Agence et de son enquête, tout en assurant avoir « pleinement » coopéré.
 
« J’espère que mes discussions mettront fin le plus tôt possible aux fausses accusations concernant certains sites » nucléaires, avait déclaré M. Eslami avant son départ pour Vienne, dénonçant les « pressions » exercées contre son pays.
 
La semaine dernière, le président iranien Ebrahim Raïssi avait réaffirmé dans son discours à l’Assemblée générale de l’ONU, à New York, que son pays ne cherchait pas à se doter d’armes nucléaires. (AFP)
 
 
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