Connectez-vous

Le champ d’application de la loi sur l’état d’urgence étendu à la gestion des catastrophes naturelles ou sanitaires

Lundi 11 Janvier 2021

Photo d'illustration
Photo d'illustration
L’Assemblée nationale a voté, lundi, le projet de loi n°46/2020 modifiant la loi n°69-29 du 29 avril 1969 relative à l’état d’urgence et à l’état de siège, élargie dorénavant aux catastrophes naturelles ou sanitaires.
 
’’En conséquence (…), l’intitulé de la loi n°69-29 du 29 avril 1969 relative à l’état d’urgence et à l’état de siège devient +Loi relative à l’état d’urgence, à l’état de siège et à la gestion des catastrophes naturelles ou sanitaires+’’, a précisé le ministre de l’Intérieur qui a défendu ce projet de loi.

Ce nouveau titre intitulé ’’Gestion des catastrophes naturelles ou sanitaires’’, a-t-il dit, dans le rapport de l’Inter-commission constituée par la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits humains et la Commission de la Santé, de la Population, des Affaires sociales et de la Solidarité nationale, ’’comporte deux articles’’.

Ces nouvelles dispositions donnent ’’pouvoir à l’autorité administrative de prendre, en dehors de la proclamation de l’état d’urgence, des mesures visant à assurer le fonctionnement normal des services publics et la protection des populations’’.
 
Relativement à l’exposé des motifs, le ministre a indiqué que l’’’instauration de l’état d’urgence pendant une période de trois mois au Sénégal, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19, a permis à l’Etat de prendre les dispositions appropriées pour restreindre la liberté de circulation des personnes et imposer le respect des mesures barrières prescrites par les protocoles sanitaires’’.
 
Toutefois, selon lui, ’’la mise en application de l’état d’urgence’’, dans sa version initiale, comportait ‘’quelques limites’’ qu’il fallait ’’corriger pour permettre à l’Etat d’assurer au mieux la gestion de risques, crises ou catastrophes naturelles ou sanitaires en limitant les inconvénients sur la vie des citoyens’’.
 
A l’en croire, ’’les mesures prévues dans la loi précitée’’ n’étaient pas ’’toujours adaptées pour une prise en charge efficace de certaines catastrophes naturelles ou sanitaires qui, par leur nature, ne constituent pas à proprement parler des atteintes à la sécurité intérieure ou à l’ordre public’’.
 
S’y a ajoute, a-t-il noté que ’’la mise en œuvre itérative de l’état d’urgence pour faire face, non pas à des atteintes graves à l’ordre public, mais à des catastrophes naturelles, à des épidémies ou à des pandémies, peut être mal comprise dans le contexte d’un pays réputé pour sa stabilité politique et sa paix sociale’’.
 
Selon lui, afin de ’’permettre à l’Etat de prendre des mesures destinées à prévenir ou à gérer des catastrophes naturelles ou sanitaires’’, il a été décidé d’’’ajouter aux régimes administratifs de l’état d’urgence et de l’état de siège, prévus par la loi éponyme, un troisième régime, celui des crises ou catastrophes naturelles ou sanitaires qui habilite, le cas échéant, l’autorité administrative à prendre les mesures qu’exige ce genre de situations, sans qu’il soit nécessaire de recourir à l’état d’urgence’’. (APS)
Nombre de lectures : 137 fois


1.Posté par Me François JURAIN le 12/01/2021 17:43
Le ministre de l'intérieur, juriste avisé et, comme on dit en FRANCE, très "tortin" (ce n'est en rien une injure, ce que je ne me permettait pas) ment, et il le sait très bien.
La réalité, c'est que Macky SALL a une peur bleue de SONKO, qui inexorablement, avance en direction de la rue SENGHOR; Onr, avant 2024, année de la présidentielle, il y a 2022, et il est clair que la population dans son immense majorité, n'entend pas renouveler le contrat à la meute de moutons bélants aperistes ou BBD, et d'une co-habitation, Macky SALL n'en veut surtout pas. Il est donc dans sa paraite logique dictatoriale: Après avoir réduit le conseil constitutionnel à néant, faisant des soit disant sages ses obligés, après avoir mis sous contrôle la justice, faisant du procureur son "petit télégraphiste", après avoir mis sous coupe réglée tous les systèmes de l'état, les grandes entreprises, et organisé de manière systèmatique le pillage des deniers publics, il était tout à fait normal, qu'il réduise, après l'opposition ou presque, l'assemblée nationale à sa plus simple expression. Désormais, l'assemblée nationale ne servira à rien, et n'existera que pour la décoration. Cela, le ministre de l'intérieur le sait très bien, et il est en train de révéler son vrai visage, à savoir qu'entre sa carrière et l'intérêt du peuple sénégalais, il a choisi. C'est dommage...mais il n'est pas certain que ce soit la bonne solution, car n'e pouvant plus compter sur la justice, ne pouvant plus compter sur le conseil constitutionnel, ne pouant plus compter sur une opposition solide pour le représenter, que reste t il au peuple? LA RUE; et l'on sait comment cela se termine: manifestations, représsion, et inévitablement, mort d'homme. En fait, cette nouvelle loi au dela d'ôter tous pouvoirs à l'assemblée, est également un permis de tuer ses congénère délivré au ministre de l'intérieur qui aura, dans le futur, quelque mal à faire disparaitre le sang qu'il aura sur les mains, sa vie durant.
Souhaitons que je me trompe!
Je l'ai déjà écris ici même, mais je le redis: Coluche, un humoriste français aujourd'hui décédé, disait: la democratie, c'est "cause toujours", et la dictature, c'est "ferme ta gueule"!
on est en plein dedans….De là à enser que la democratie ne peut pas exister en Afrique, il n'y a qu'un pas...hélas!
Me François JURAIN

Nouveau commentaire :












Inscription à la newsletter