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Le Sénégal n’est pas le pays le plus endetté d’Afrique, mais sa situation est très préoccupante (Par le Prof Amath NDIAYE)

Vendredi 4 Juillet 2025

Le professeur Amath NDIAYE
Le professeur Amath NDIAYE

Deux indicateurs clés permettent d’évaluer la soutenabilité de la dette publique : le ratio dette/PIB et le ratio intérêts/recettes fiscales. L’analyse de ces deux ratios montre que le Sénégal se trouve dans une zone de risque élevé, malgré le fait qu’il ne soit pas le pays le plus endetté du continent en valeur relative.

 

1. Un ratio dette/PIB exceptionnellement élevé : 119 % en 2024

 

Ce niveau dépasse très largement les seuils de prudence admis dans les pays en développement : 60 % selon le FMI et 70 % selon les critères UEMOA.

 

En Afrique, seuls quelques pays comme le Ghana, le Soudan ou l’Érythrée enregistrent un ratio supérieur.

 

Ce chiffre reflète l’accumulation rapide de dette publique dans un contexte de déficits jumeaux (budgétaire et courant) et d’accès limité aux financements concessionnels.

 

2. Un ratio intérêts/recettes fiscales à 25,8 % : un seuil critique dépassé

 

Ce ratio indique que plus du quart des recettes fiscales du pays sert uniquement à rembourser les intérêts de la dette, sans même réduire le capital emprunté. Or, le seuil d’alerte fixé par le FMI et la Banque mondiale est de 20–23 %.

 

À ce niveau, le Sénégal fait partie des pays les plus exposés du continent, aux côtés du Ghana, du Kenya ou du Malawi.

Cette charge empêche l’État de financer efficacement les services sociaux, les investissements publics et les politiques de relance.

 

En résumé

 

Le Sénégal n’est pas le pays le plus endetté d’Afrique, mais il cumule deux signaux d’alerte qui fragilisent sa position financière : une dette très élevée par rapport au PIB ; une charge d’intérêts étouffante par rapport aux recettes fiscales.

 

La combinaison de ces deux ratios appelle des mesures urgentes : accord avec le FMI, maîtrise des déficits, réforme fiscale et recours à des financements moins coûteux.

 

Pr Amath NDiaye 

FASEG-UCAD


SOURCE : MA REVUE DE PRESSE
Nombre de lectures : 313 fois


1.Posté par Me François JURAIN le 05/07/2025 10:33
Quelques réflexions: cette dette que je sache, n'est pas passée de 70% à 119% en l'espace de quelques mois, du fait d'une "mauvaise gestion" imputable au nouveau régime, et ne s'est pas produite, en l'espace de quelques semaines, sous l’impulsion de l'ancien,régime: dire que c'est le résultat d'une gestion hasardeuse (d'aucun dirons "audacieuse"), entre les années 2019/2023 qui a fait flirter la dette avec des plafonds stratosphériques extrêmement dangereux pour ceux qui ont en charge les finances du pays, n'est peut être pas la réflexion la plus stupide de l'année...Mais où le bat blesse, c'est que pendant touts ces années de folie financière, le FMI a, régulièrement contrôlé (en tout cas, c'est son travail et son devoir, et qui plus est, ils sont payés -grassement- pour cela) les finances, du pays, et délivré des satisfécits de bonne gestion à l'ex Président Macky SALL.

A ce stade de ma réflexion, il est indispensable de se poser deux questions:
_-La première,c'est que soit le FMI est d'une incompétence notoire, car enfin, Lorsque Macky SALL disait que la dette représentait 70% du PIB, alors que les quelques voix proclamant que l'on était plutôt proche des 90% étaient passibles d’emprisonnement pour diffusion de fausse nouvelles (c'était déjà à la mode à cette époque), le FMI, qui controlait de mémoire les finances étatiques tous les trimestres, approuvaient sans réserve (ou si peu)...

soit qu'il était complice, se disant qu'avec le temps et le pétrole, on pourrait -peut être- redescendre à un pourcentage moins vertigineux, l’important étant de conserver la même équipe dirigeante suffisamment longtemps pour que personne ne s'aperçoive de la supercherie.

Pour ma part, mais bien sur, ce n'est que mon opinion personnelle, car je n'ai pas en main les justificatifs me permettant d’apporter la preuve de ma pensée, je pencherai pour la deuxième hypothèse, le FMI savait, mais de connivence -ou de bonne entente - avec l'ex Président Macky SALL, n'a rien dit, comptant sur un troisième mandat impossible (en Afrique, tout est possible, même parfois l'impossible) qui arrangerait provisoirement les choses.

La deuxième, réflexion, qui découle de la première: A quoi sert le FMI, qui en principe ne devrait s'occuper que de (bonnes) finances d'un pays,et non de politique?.

La vérité, c'est qu'il ne faut pas perdre de vue que l'argent ne dors jamais, et que le monde entier regorge de liquidités dont il ne sait que faire, et qu'il faut, coute que coute, que cet argent ne dorme pas, tourne, et rapporte: les pays Africains sont les clients rêvés, puisqu'ils sont toujours demandeurs, du fait de la corruption endémique qui ronge -de moins en moins, il faut le reconnaitre- le continent, mais encore trop, et qui plus est, le FMI, comme beaucoup d'autres créanciers, ont compris depuis bien longtemps que l'on prête au chef de l'état, mais c'est le peuple qui rembourse, donc, tous bénéfices, et risques plus que limités.

Mais c'était sans compter sur l'inexpérience de notre Premier Ministre, en matière de diplomatie: Ce genre de choses, qui ne soyons pas naïfs, se passent avec de nombreux pays, se règlent discrètement dans les bureaux feutrés de la noble institution, on trouve un arrangement, mais on ne débat pas de ces problèmes sur la place publique, ce n'est ni intelligent, ni productif, et cela a contraint cette institution à reconnaitre que oui,les chiffres de leur,poulain avaient été truqués, donc, le FMI obligé d'avouer qu'ils ont été totalement incompétents et que finalement, ils ne servaient à rien...Pour du lourd, c'est du lourd, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'un Premier Ministre ne de devrait jamais dire ça (en public): Mais quand la politique s'en,mêle...Et quand un premier ministre est contraint de se battre comme chef de parti, afin de garder ses troupes personnelles prête au combat, au cas où, mai aussi d'endosser, le costume de Premier Ministre, quand il le faut, et accessoirement se faire le défenseur d'une idéologie au relent d'un passé quelque peu oublié, car dépassé, cela devient un peu compliqué à gérer, mais surtout, pour nous le bon peuple, à suivre...

De ce fait, le FMI, ridiculisé sur la place publique, n'a pas apprécié, et la sanction est vite tombée: "on ferme le robinet". Et qui en subira les conséquences? et bien, comme d'habitude,le bon peuple, qui paiera jusqu'au dernier centime, puisque c'est son rôle de rembourser les detts de l'équipe dirigeante...IL FAUT BIEN QUA LA ROUE TOURNE? TOUJOURS DANS LE MEME SENS! ca fait moins désordre...

CONCLUSIONS:
Pour le peuple, sang,sueur et larmes, ca ca n'est pas nouveau.
Pour Monsieur le Premier Ministre: une formation en accéléré en diplomatie-mais également en confusion des genres- me semblerait assez approprié,
Pour Monsieur Le Président de la République: Beaucoup, beaucoup de courage, d'autant que se profil à l'horizon, une division interne menée par "l'honorable" GMS, dont,on ne sait pas trop ce qu'elle cache (même si on peut le deviner), mais qui n'augure rien de bon.
Bon, lissons passer l'hivernage: pour l'instant, le plus urgent, ce sont nos toitures!
Me François JURAIN

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