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La revue de presse du 3 juin 2019

Lundi 3 Juin 2019

La livraison de lundi de la presse quotidienne traite notamment de politique et des "effets collatéraux" de la participation des principales figures de l’opposition au dialogue national initié par le président de la République Macky Sall.

Selon Sud Quotidien, le dialogue national "a ceci de paradoxal qu’il a bien fini par disloquer la relative unité" à laquelle l’opposition était parvenue à l’occasion de la dernière présidentielle du 24 février dernier.
 
"En témoignent, souligne le journal, les sorties à contre-courant des membres du Front de résistance nationale (FRN), contre ou pour la participation au dialogue".
 
"Au boycott de Me Wade et du PDS, de Cheikh Bamba Diène du FSD/BJ, d’Abdoul Mbaye de l’ACT, d’Ousmane Sonko de PASTEF qui qualifie le dialogue de +cirque+, voire Thierno Alassane Sall pour qui, +Macky appelle au dialogue parce qu’il est contraint par la situation économique du pays+, s’opposent aujourd’hui les postures de Mamadou Diop Decroix, Oumar Sarr du PDS, Idrissa Seck représenté par Déthié Fall et autre Pr Issa Sall qui prend le contre-pied de Sonko et refuse d’assimiler les concertation à un quelconque +cirque+", constate Sud Quotidien.
 
Le Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) "fragilise la bande des 4, Sonko l’achève", résume à ce sujet le quotidien Kritik’. Et le journal de noter que le coordonnateur de cette formation politique, à savoir El Hadj Issa Sall, évoque "l’urgence des dossiers Khalifa Sall et Karim Wade pour justifier, entre autres raisons, sa décision responsable de répondre au dialogue national, surtout par respect du peuple".
 
Karim Wade, ancien ministre et fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, vit en exil au Qatar depuis 2016, après avoir obtenu une grâce présidentielle faisant suite à sa condamnation à 6 ans de prison en mars 2015 pour enrichissement illicite.
 
L’ancien maire de Dakar Khalifa Sall ainsi que Karim Wade étaient tous deux candidats à la dernière présidentielle de février dernier, mais les dossiers de candidature des deux hommes n’avaient pas été validés en raison de leurs ennuis judiciaires.
 
Khalifa Sall a écopé d’une peine de prison de 5 ans le 30 mars 2018, pour notamment escroquerie sur deniers publics, dans l’affaire dite de la "caisse d’avance" de la mairie de Dakar.
 
Source A rapporte que ce sujet était au menu d’une réunion d’évaluation de la participation du FRN au lancement du dialogue national et à l’installation de la commission cellulaire chargée de conduire les travaux du cadre de concertation sur le processus électoral.
 
A cette occasion, Bamba Ndiaye a préconisé "la mise en place d’un code de conduite, pour qu’un autre membre du Front ne singe pas Sonko", opposé à ces concertations lancées par le pouvoir.
 
"Feu sur Sonko", affiche Source A dont le constat est confirmé par la Une d’autres journaux. Vox Populi, par exemple, se fait l’écho d’attaques du coordonnateur des cadres républicains (pouvoir) Abdoulaye Diouf Sarr contre le leader de PASTEF (Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité).
 
"Sonko n’a que l’insolence et l’arrogance à vendre", déclare M. Sarr, avant d’ajouter : "Son égo passe avant les intérêts supérieurs de la nation. Il est en passe de devenir le guignol de la scène politique sénégalaise. Il doit comprendre définitivement que l’heure n’est plus au buzz, à la théâtralisation, aux enfantillages et à la création d’évènements imaginaires". 
 
L’As également ouvre sur quelques-unes des déclarations du coordonnateur des cadres républicains, par ailleurs ministre de la Santé et de l’Action sociale, parlant "d’infantilisme et d’immaturité" du leader de PASTEF. 
 
Libération signale pour sa part un "Bras de fer au sommet" du Parti démocratique sénégalais (PDS), formation de l’ancien président Wade, entre justement son fils Karim Wade et Oumar Sarr, son coordonnateur adjoint.
 
"Les raisons du clash", affiche sur le même sujet le quotidien Enquête, selon lequel "Oumar Sarr reproche à Abdoulaye Wade de satisfaire les moindres caprices de son fils Karim Wade, même si ceux-ci vont à l’encontre du PDS".
 
"Le point de non-retour a été, cette fois-ci, le refus in extrémis de Wade, et sur +ordre+ de son fils, de participer au dialogue national, après avoir auparavant choisi Oumar Sarr et Dr Cheikh Dieng pour représenter le PDS à ces concertations", ajoute Enquête.
 
Une crise peut cependant en cacher une autre, comme le suggère les Unes de quelques autres journaux. "Moustapha contre Issa. La guerre est ouverte", affiche ainsi Tribune. Selon ce journal, le torchon brûle entre Issa Sall et Serigne Moustapha Sy, responsable moral du PUR, le marabout désapprouvant la participation du premier au dialogue national.
 
"Serigne Moustapha Sy affiche son désaccord avec Issa Sall et le sermonne", relève Walfquotidien. "Ce n’est pas seulement au PDS que la participation au dialogue national crée des problèmes. Au PUR, la présence de Issa Sall est partie pour créer une crise entre lui et le guide des Moustarchidines", écrit le même journal.
 
"Le marabout a même brandi des menaces de sanctions à l’encontre de celui qui n’est, selon lui, que le coordonnateur du parti", renchérit le journal Le Quotidien. "Ça sent le roussi entre Serigne Moustapha Sy et Issa Sall", ajoute Le Quotidien dont la manchette "Pur crise !" n’est pas en reste.
 
Pour le reste, L’Observateur ouvre sur la victoire de Liverpool en finale de la Ligue européenne des champions, prétexte pour célébrer l’attaquant sénégalais des Reds avec ce titre : "Romanesque !".
 
Le Soleil, enfin, ouvre ses colonnes au directeur général de la Police nationale (DGPN), l’inspecteur général Ousmane Sy, qui revient sur divers sujets dont les moyens et les stratégies des forces de police, le sentiment d’insécurité, la délinquance, la criminalité, la cybercriminalité.
 
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