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La France répond à l'Onu sur les "Gilets jaunes"

Mercredi 24 Avril 2019

La France répond à l'Onu sur les "Gilets jaunes"
PARIS (Reuters) - Le gouvernement français a justifié l'utilisation d'armes de force intermédiaire dans les manifestations des "Gilets jaunes" par la violence des "attroupements", dans sa réponse aux inquiétudes de l'Onu, selon un argumentaire révélé mercredi par Le Monde.
 
Le 6 mars, la Haut commissaire de l'Onu aux droits de l'Homme Michelle Bachelet avait exhorté le gouvernement à mener une enquête complète sur tous les cas rapportés d'usage excessif de la force, tout en l'encourageant à poursuivre le dialogue.
 
"A aucun moment le LBD n'est utilisé à l'encontre de manifestants, même véhéments, si ces derniers ne commettent pas de violences physiques, notamment dirigées contre les forces de l'ordre ou de graves dégradations. Mais alors il ne s'agit plus de manifestants, mais de participants à un attroupement violent et illégal", peut-on lire dans le document révélé par Le Monde.
 
Plus largement, cette note datée du 11 avril, abondée par les ministères de l'Intérieur et de la Justice, fait valoir que l'usage d'armes de force intermédiaire "a permis de contenir cette violence sans retenue et d'éviter des morts tant dans les rangs des forces de l'ordre que dans les rangs des émeutiers".
 
L'exécutif se défend par ailleurs de toute atteinte au droit de manifester, et cite la loi anti-casseurs, partiellement censurée par le Conseil constitutionnel, qui crée notamment un délit de dissimulation volontaire du visage.
 
"Il n'a pas été procédé à des placements en garde à vue systématiques et nul en France ne saurait être arrêté et n'a été arrêté en raison de sa seule qualité de manifestant", peut-on lire.
 
Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a dénombré au début du mois 209 enquêtes ouvertes par les inspections générales de la police et de la gendarmerie portant sur des soupçons de violences policières dans ces manifestations.
 
Quelque 13.460 balles de défense ont été tirées depuis le début du mouvement, le 16 novembre, selon l'Intérieur. Le collectif militant Allo Place Beauvau dénombre pour sa part 260 blessures à la tête, 23 personnes éborgnées et cinq mains arrachées dans ces manifestations des "Gilets jaunes".
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