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L’instabilité persistante au Tchad, un héritage d’Idriss Déby Itno (CESA)

Vendredi 14 Mai 2021

La mort d’Idriss Déby est un aboutissement de l’instabilité persistante perpétuée par son régime. Le coup d’État qui a ensuite été mené par le fils du président défunt risque d’envenimer la violence politique dans ce pays géographiquement stratégique. Le président tchadien Idriss Déby est décédé le 20 avril à la suite de blessures reçues au front de combats menés contre le groupe rebelle Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT).
 
Bien que généralement décrite comme ouvrant la voie de l’instabilité, la mort au combat d’Idriss Déby souligne de façon frappante le résultat de l’instabilité qui existait sous son régime. L’instabilité couve au Tchad depuis des dizaines d’années, ponctuée d’explosions de violence périodiques. La corruption, l’exclusion politique, les disparités croissantes et la répression de la contestation ont depuis longtemps marqué le régime d’Idriss Déby au Tchad, et ce n’est pas une coïncidence que ce pays soit au 187e rang sur 189 de l’indice de développement humain du PNUD.
 
Tant que ces problèmes ne sont pas résolus, il faut prévoir que l’instabilité du Tchad persistera. Cela a des répercussions au niveau régional, étant donné la position stratégique du Tchad qui fait le lien entre l’Afrique centrale et de l’ouest avec le Soudan et le Maghreb. L’insécurité croissante au Tchad a des implications sur les conflits qui concernent le bassin du lac Tchad, la Libye, la région du Darfour au Soudan, la République centrafricaine et le Sahel occidental. (Centre d’études stratégiques de l’Afrique)
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