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L'euro en baisse face au dollar après l'emploi américain

Vendredi 1 Juin 2018

L'euro en baisse face au dollar après l'emploi américain
Londres (awp/afp) - L'euro baissait vendredi face au dollar, après de bons chiffres du rapport mensuel sur l'emploi américain et alors que les Etats-Unis ont de nouveau attisé les tensions commerciales.

Vers 14H00 GMT (16H00 heure de Paris), la monnaie unique européenne valait 1,1673 dollar, contre 1,1693 dollar jeudi à 21H00 GMT.

La devise européenne montait face à la monnaie nippone à 128,02 yens, contre 127,23 yens la veille au soir.

Le dollar progressait lui aussi face à la devise japonaise à 109,70 yens, contre 108,82 yens jeudi.

Les investisseurs digéraient vendredi la publication du rapport américain sur l'emploi qui a fait état d'un taux de chômage tombé à 3,8%, au plus bas depuis 18 ans.

Les salaires, eux, ont progressé de 2,7% sur un an, contre 2,6% attendu par le consensus d'analystes Bloomberg.

Cet indicateur est particulièrement suivi car la Réserve fédérale américaine (Fed) s'en sert pour l'élaboration de sa politique monétaire.

"Difficile de trouver du négatif dans ce rapport", a commenté Viraj Patel, analyste pour ING, qui a également souligné que la réaction des cambistes avait été faible.

Si l'euro a légèrement baissé au moment de la publication, il s'est rapidement repris.

"Il y a d'autres inquiétudes pour les marchés -notamment les risques géopolitiques et commerciaux. Nous sommes également aux dernières étapes d'un cycle de la Fed (Réserve fédérale américaine) - un cycle qui est plutôt bien intégré dans les cours", a expliqué M. Patel à l'AFP.

La Fed est considérée comme la banque centrale la plus avancée dans son processus de normalisation de sa politique monétaire par rapport aux autres principales institutions, et notamment comparée à la BCE, dont la tâche semble se compliquer.

"L'instabilité financière émanant de la +périphérie+ (de l'Europe), en particulier de l'Italie, et l'escalade de taxes américano-européennes ont apporté de nouveaux défis pour la BCE (Banque centrale européenne)", ont expliqué Ricardo Garcia et Matteo Ramenghi, analystes pour UBS.

Alors que l'institution avait prévu de commencer la normalisation de sa politique monétaire ultra-accommodante d'ici à la fin de l'année, ces nouveaux éléments pourraient bousculer son calendrier.

Une hausse des taux rend la devise plus rémunératrice et donc plus attractive pour les cambistes.

Jeudi, les Etats-Unis ont ainsi mis leur menace à exécution en annonçant l'application dès ce vendredi d'importantes taxes douanières sur l'acier et l'aluminium importés de l'Union européenne, du Mexique et du Canada.

La Commission européenne, chargée de la politique commerciale des 28 pays membres, a dans la foulée promis des contre-mesures tandis que le Canada et le Mexique ont déjà annoncé des représailles.

Mais, a souligné Derek Halpenny de MUFG, "l'impact sur le marché des changes est marginal pour l'instant", même si "le spectre de la guerre commerciale fait de l'ombre à la crise italienne", principal sujet de préoccupation du marché depuis plusieurs semaines, ont de leur côté jugé les analystes de Saxo Banque.

Les marchés gardaient également un oeil sur l'Espagne, où le socialiste Pedro Sanchez a remplacé Mariano Rajoy, écarté de son poste de Premier ministre vendredi à la suite d'une motion de censure, la première adoptée depuis le rétablissement de la démocratie espagnole.

Vers 14H00 GMT, l'once d'or valait 1.293,86 dollars, contre 1.298,52 dollars jeudi.

La monnaie chinoise valait 6,4204 yuans pour un dollar, contre 6,4106 yuans jeudi à 15H30 GMT.

Le bitcoin valait 7.4016,42 dollars, contre 7.538,28 dollars jeudi soir, selon des chiffres compilés par le fournisseur de données financières Bloomberg.
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