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L'envoi de troupes en Ukraine n'est "pas dans l'intérêt" occidental, riposte le Kremlin

Mardi 27 Février 2024

Dimitri Peskov, porte-parole du Kremlin
Dimitri Peskov, porte-parole du Kremlin

Après qu'Emmanuel Macron a évoqué l'hypothèse de l'envoi de troupes en Ukraine, lundi 26 février, Moscou a répondu qu'une telle initiative ne serait "pas dans l'intérêt" des Occidentaux, ce mardi. Le porte-parole du Kremlin a jugé que cette déclaration constituait "un nouvel élément très important".

 

Moscou n'aura pas tardé à réagir aux déclarations d'Emmanuel Macron. Alors que le président français avait affirmé lundi 26 février que l'envoi de troupes occidentales au sol ne pouvait "être exclu" en Ukraine pour combattre l'armée russe, le porte-parole du Kremlin a dénoncé cette déclaration mardi, estimant qu'une telle hypothèse n'était "pas dans l'intérêt" des Occidentaux.

 

"Ils doivent en être conscients", a poursuivi Dmitri Peskov auprès de journalistes. Le représentant russe a estimé que la simple évocation d'une telle décision était "un nouvel élément très important". Faut-il désormais imaginer qu'un conflit direct puisse s'ouvrir entre la Russie et l'Otan, qui se trouverait ainsi sur le sol ukrainien ? Dans le cas de l'envoi de troupes occidentales en Ukraine, "nous ne devrions pas parler de probabilité, mais d'inévitabilité", a tranché le porte-parole russe.

 

L'opposition s'indigne, les pays de l'Otan tempèrent

 

Les propos du chef de l'État français n'ont pas manqué de faire réagir. Le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, dont le pays va rejoindre l'Otan, a assuré que l'envoi de troupes n'était "pas d'actualité", tandis que le chef du gouvernement polonais, Donald Tusk, a répondu que son pays ne "projette pas" une telle décision, rapporte TF1 Info.

 

En France, la déclaration d'Emmanuel Macron , défendue par Gabriel Attal ce mardi, a été jugée "ambiguë" par le secrétaire national du Parti socialiste, Olivier Faure. La France insoumise a pour sa part appelé à une saisine du Parlement sur la question et dénoncé des propos "très graves" par la voix du député Arnaud Le Gall. 

 

À droite, le patron des Républicains Éric Ciotti a regretté une "déclaration lourde de terribles conséquences", tandis que le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a accusé le chef de l'État de "perdre son sang-froid". [AFP]

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