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L’accord entre l’UE et la Turquie sur les migrants est « mort » (Premier ministre grec)

Samedi 7 Mars 2020

L’accord entre l’Union européenne et la Turquie qui avait limité depuis 2016 l’afflux de migrants et de réfugiés en Europe est « mort », a estimé vendredi le Premier ministre grec, accusant Ankara d’« accompagner » la ruée de milliers de personnes vers la frontière gréco-turque.
 
« Maintenant, soyons honnêtes, l’accord est mort », a déclaré le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis à la chaîne américaine CNN.
 
« Et il est mort parce que la Turquie a décidé de violer totalement l’accord, à cause de ce qui s’est passé en Syrie », a-t-il ajouté.
 
Des milliers de migrants s’amassent à la frontière gréco-turque depuis que le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré la semaine dernière que son pays ne les empêcherait plus de tenter de passer en Europe.
 
M. Erdogan a fait cette annonce après la mort de plusieurs dizaines de soldats turcs dans un bombardement aérien en Syrie.
 
Depuis, les forces de sécurité grecques disent avoir empêché 39.000 personnes de traverser la frontière. La Turquie affirme que le chiffre réel est plus de trois fois supérieur.
 
La Turquie avait accepté en 2016 de ne plus laisser les migrants passer sa frontière avec l’Europe en échange de six milliards d’euros. Mais Ankara estime que d’autres termes de l’accord avec l’UE, dont la facilitation de visas et la mise en place de certaines règles commerciales, n’ont pas été respectés.
 
M. Mitsotakis a jugé que la Turquie faisait « l’exact opposé » de son obligation de retenir les demandeurs d’asile.
 
« Ils ont systématiquement, que ce soit sur terre ou sur mer, accompagné les gens dans leur effort pour entrer en Grèce », a-t-il dénoncé.
 
Le Premier ministre grec a reconnu que la Turquie accueillait sur son sol près de quatre millions de réfugiés syriens, mais a souligné que « la Turquie ne va pas faire chanter l’Europe avec ce problème ».
 
« Nous ne sommes pas ceux qui aggravent ce conflit (...) Nous avons tous les droits (...) de protéger nos frontières souveraines », a-t-il dit.
 
 
 
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