Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a exhorté lundi la communauté internationale à prendre des « mesures concrètes » pour mettre fin au conflit qui dure depuis des décennies en Palestine, appelant à un calendrier définitif pour l’adhésion de la Palestine à l’ONU et à un renforcement de la protection de la solution à deux États.
Dans une tribune publiée dans El Pais, Albares a qualifié la Palestine de « douloureuse blessure ouverte pour l’humanité », évoquant plus de 58 000 Palestiniens tués, des déplacements massifs à Gaza, ainsi que les pertes continues en Israël et les prises d’otages par le Hamas.
« Il est impossible de détourner le regard ; il est impossible de se cacher derrière un silence qui nuit toujours aux victimes », a-t-il écrit, à la veille de la Conférence internationale de haut niveau sur la résolution pacifique de la question de la Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États, prévue à New York.
Albares a annoncé que l’Espagne proposerait un délai d’un an pour que la Palestine devienne membre à part entière de l’ONU, la conférence restant en session permanente durant cette période. Il a insisté sur la nécessité d’un objectif clair aux négociations, à savoir « l’établissement de l’État de Palestine conformément aux résolutions de l’ONU et aux négociations entre les parties ».
L’Espagne a reconnu l’État de Palestine en mai 2024, une décision que le chef de la diplomatie a qualifiée de « geste non pas contre quelqu’un, mais en faveur de la justice et du droit ». Il a appelé les autres pays à faire de même et à lier cette reconnaissance au cadre de la conférence internationale.
Madrid a déjà pris plusieurs mesures, dont le triplement de l’aide humanitaire à Gaza, le soutien à l’Autorité palestinienne, des sanctions contre les colons violents et la suspension des ventes d’armes à Israël.
« Surtout, nous exigeons chaque jour un cessez-le-feu immédiat, une aide humanitaire massive, la libération des otages et la reconstruction de Gaza », a-t-il affirmé.
« Il est temps de tenir la promesse qui a donné un sens aux Nations unies… Il est temps de guérir la blessure de la Palestine et d’apporter justice et paix à la région », a conclu Albares. [AA]







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