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Idrissa Seck annonce sa démission de la présidence du CESE

Samedi 22 Avril 2023

Idrissa Seck a annoncé, samedi, à Thiès (ouest), qu’il remettra au chef de l’Etat, lundi prochain, sa lettre de démission de la présidence du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
 
L’ancien Premier ministre a déclaré vouloir laisser le soin aux deux responsables de son parti, membres du gouvernement, d’y rester ou d’en démissionner.
 
M. Seck a également, au cours d’une conférence de presse, réaffirmé qu’il était candidat à la présidence de la République en février 2024.
 
Il a annoncé que sa formation politique allait quitter la coalition présidentielle, Benno Bokk Yaakaar.
 
Après avoir fait élire Macky Sall au second tour de l’élection présidentielle de 2012, Idrissa Seck est devenu l’un de ses principaux opposants.
 
Les deux hommes politiques ont scellé des retrouvailles en 2020, Macky Sall le nommant président du CESE, une institution consultative.
 
Mais les divergences semblent surgir de nouveau depuis que M. Seck a fait une déclaration de candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024 et a soutenu que la Constitution n’autorise pas Macky Sall d’y participer. (APS)
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1.Posté par Me François JURAIN le 23/04/2023 12:05
Cela ressemble à s'y méprendre à une combine électorale dont la ficelle parait un peu grosse.
Macky SALL, en fin politicien, se rend bien compte maintenant que vu le nombre de candidats de l'opposition (même si tous ne figureront pas sur la liste définitive) le second tour sera inévitable, et il serait dangereux, voire suicidaire, pour lui, de se présenter seul face à plusieurs candidats qui vont nécessairement provoquer un éparpillement des voix. Donc l'intérêt pour Macky SALL, se joue dans les ralliement aux deuxième tour, et c'est pourquoi il mise à la fois sur Idrissa SECK et sur le PDS, père ou fils. (plus quelques petits partis, qui cederont à "d'amicales mais fermes pressions"...)

Pour Idrissa SECK, c'est nettement plus facile, puisque son "salaire" dépend essentiellement de Macky SALL, qui peut se permettre de "l'acheter" au prix des soldes. Beaucoup plus compliqué avec Karim WADE, qui maintenant occupe un poste extrêmement important au QATAR, et le rapport de force est inversé: c'est Karim WADE qui tient dans sa main Macky SALL, et plus l'inverse. Et sans le PDS dans son escarcelle, Macky SALL compromet ses chances de remporter cette élection, où en tout cas, rend plus compliquées ses chances de victoire. Mais Karim Wade est exigeant, et il peut maintenant se permettre de l'être: il veut la révision de son procès, ou rien. Et cette exigence est difficile à satisfaire, car pour y parvenir il faudrait un fait nouveau, et de faits nouveaux, il n'y en a point. Alors, les messages de paix et de sérénité envoyés par Karim WADE manquent un peu de sincérité, et pour le moins, c'est un avertissement à l'endroit de Macky SALL car s'il dit vouloir pardonner à ceux qui lui ont fait du mal, c'est à dire Macky SALL, Antoine Félix DIOME, par exemple, et Mimi TOURE, cette dernière étant celle qui pourrait faire énormément de mal à la candidature SALL, surtout si le PDS arrête son acharnement contre elle, à qui Karim WADE, dans sa "logique", lui accorderait son pardon!

Nous ne sommes donc pas lui d'un accord, entre Karim WADE et Macky SALL; Problème, le cas de Karim WADE est étroitement lié à celui de Khalifa SALL, et si Karim WADE peut se présenter (sans grande conviction) Khalifa SALL aussi, et SONKO, selon toutes vraisemblances, étant éliminé pour cette compétition, son remplaçant à la tête du PASTEF pourrait bien être Khalifa SALL, plus consensuel et moins révolutionnaire que SONKO, pour faire court, plus soft, donc encore plus dangereux. Donc, même si il ne le laisse pas paraître, Macky SALL est très, très tourmenté par cette situation (qu'il a lui même créée!): je prends le PDS, mais dans le même temps, je risque de renforcer PASTEF! Et puis, que vaut aujourd'hui, en nombre de militants, le parti d'Idrissa SECK, et le parti de Karim WADE,? Les militants suivront-ils les mots d'ordre de leur leader? pas si sûr...

Autant de questions qui sont sur la table, et dont les réponses ne souffriront aucune erreur de jugement, faute de quoi, elles risquent d'être payé cash, intérêts en sus!
Me François JURAIN

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