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"Grève générale", "augmentations" pour tous : la crise des carburants mobilise la gauche

Mercredi 12 Octobre 2022

Pendant que le mouvement prend de l'ampleur dans les raffineries, les différents courants de la Nupes saluent une grève "utile".

Les salariés de six des sept raffineries de France ont voté mercredi 12 octobre la poursuite de la grève pour obtenir de meilleurs salaires, prolongeant la pénurie de carburant qui affecte le pays tout entier. Peu après 9h, le gouvernement a lancé, comme il l'avait menacé la veille, la réquisition des personnels du dépôt d'ExxonMobil de Gravenchon-Port-Jérôme (Seine-Maritime).
 
Interrogée à l'antenne de franceinfo, l'élue EELV Sandrine Rousseau espère que ces mouvements vont constituer une "étincelle" vers une "grève générale qu'elle appelle de ses voeux. 
 
"J'espère que ce sera l'étincelle qui déclenchera un mouvement de grève générale parce que la colère dans le pays est telle que je pense qu'il y a vraiment matière à bloquer et à changer les politiques libérales qui sont mises en place par le gouvernement", a déclaré la députée EELV de Paris, mercredi 12 octobre. "On dit depuis maintenant des années que les mouvements sociaux ne servent à rien mais là, on s'aperçoit que ça sert à quelque chose", a-t-elle ajouté. 

"Les salariés sont beaucoup plus raisonnables que le patron"

Du côté de la France insoumise, Alexis Corbière met en avant un mouvement "utile". "C'est pas une grève préventive, c'est une grève utile et qui dit 'L'augmentation de salaires prévue par la direction n'est pas à la hauteur de la situation'", juge le député insoumis.
 
"Ils ont raison ! Ils créent un rapport de force qui doit leur permettre d'obtenir satisfaction sur quelque chose de minimum : une augmentation de 10% des salaires alors que le grand patron, dans ce contexte, a cru bon de s'augmentation de 52%. Les salariés sont beaucoup plus raisonnables que le patron. Ce n'est pas leur lutte, c'est notre lutte !", a t-il lancé à l'antenne de RTL.

Fabien Roussel, lui, a une nouvelle fois plaidé pour "des augmentations générales de salaires". "Que le gouvernement se bouge un petit peu!  Convoquer les patrons d'Esso et Total pour qu'ils accèdent aux revendications des salariés", a t-il fait valoir, sur BFMTV.

Chez TotalEnergies, la grève dure depuis deux semaines et prend de l'ampleur. Dans l'ensemble des sites en mouvement, la grève a été reconduite mercredi avec "quasiment 100% de grévistes parmi les opérateurs", a indiqué tôt mercredi à l'AFP Eric Sellini, coordinateur CGT pour le groupe. Soit la raffinerie de Normandie, près du Havre, le dépôt de carburant de Flandres, près de Dunkerque, la "bio-raffinerie" de La Mède (Bouches-du-Rhône), la raffinerie de Feyzin, et depuis mardi, la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique).
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