Les forces de l'ordre françaises ont mené une série d'interpellations musclées, ce samedi à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) contre des manifestants des Soulèvement de la Terre. Les policiers n'ont pas hésité à faire usage de gaz lacrymogène, de tirs de LBD (Lanceur de balles de défense), de grenades de désencerclement ou encore de coups de matraque contre une soixantaine de manifestants étant sortis du parcours de la manifestation.
Selon une source policière, 58 personnes ont été arrêtées pendant la manifestation. Les organisateurs ont indiqué qu'un groupe s'était séparé du cortège pour essayer de bloquer la zone logistique de Gennevilliers.
Des centaines de personnes ont défilé samedi entre Gennevilliers (Hauts-de-Seine) et l'Île-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) pour protester contre la construction d'un immense entrepôt logistique sur les berges de la Seine. Cette manifestation a été organisée par plusieurs associations écologistes, dont les Soulèvements de la Terre.
Un immense entrepôt logistique, Green Dock, doit être construit dans le port de Gennevilliers d'ici 2027. Ce projet de 600 mètres de long et 30 mètres de haut inquiète fortement les riverains. Par voie de communiqué, les Soulèvements de la Terre ont appelé à la mobilisation du vendredi 24 au dimanche 26 mai pour protester contre ce qu'ils considèrent comme un projet écocidaire et climaticide.
L'entrepôt, qui couvre une surface équivalente à deux stades de France, se situe à proximité d'une zone Natura 2000, abritant des espèces d'oiseaux protégées. Eugénie Ponthier, adjointe au maire d'Épinay-sur-Seine, s'oppose fermement au projet, dénonçant la pollution de l'air, le bruit et la lumière que générerait cet entrepôt fonctionnant 24 heures sur 24. [AA]