Arrêtés dans les eaux internationales, mercredi 1er octobre, par l’armée israélienne, les élus LFI Emma Fourreau, François Piquemal et Marie Mesmeur ont été transférés vers la prison de Ketziot. Ils y ont entamé une grève de la faim.
Ils ne lâchent pas leur combat pour les Palestiniens. Après avoir été arrêtée mercredi 1er octobre par l’armée israélienne, Emma Fourreau, eurodéputée La France insoumise (LFI), a entamé une grève de la faim "en solidarité avec le peuple palestinien de Gaza, affamé par Israël", explique son équipe sur son compteX, vendredi 3 octobre. Les députés LFI Marie Mesmeur (Bretagne), noteFrance 3 Bretagne, et François Piquemal (Haute-Garonne), aussi détenus, ont également entamé une grève de la faim. Il semble que l’équipe de l’eurodéputée Rima Hassan ne s’est pas encore exprimée.
"Kidnappée illégalement par l’armée israélienne"
Les parlementaires faisaient partie de la Global Sumud Flotilla (de 30 à 40 navires, embarquant près de 200 militants issus de 45 nationalités). Ce convoi humanitaire de bateaux était en route vers Gaza avec la volonté de briser le blocus israélien. Las, la flottille pour Gaza a été arraisonnée par Tsahal. Emma Fourreau avait embarqué sur le navire Alma et, selon son équipe, "a été kidnappée illégalement par l’armée israélienne dans les eaux internationales". Noé Gauchard, son assistant parlementaire, a également été arrêté.
"Les équipages de la flottille ont été transférés à la prison de Ketziot, connue pour ses traitements inhumains", relate l’équipe d’Emma Fourreau. Ce site pénitentiaire est situé dans le désert du Néguev, au sud d’Israël.
Emma Fourreau avait déjà été partie prenante cet été d’un convoi humanitaire similaire, rappelle Ouest-France. Le 26 juillet, la Franco-Suédoise avait alors été arrêtée sur le navire Handala, dans les eaux internationales, avant de passer trois jours en détention dans la prison de Givon, souligne Le Figaro, puis d’être expulsée vers la France. Elle avait alors déjà entamé une grève de la faim, ainsi que de la soif. Une pratique dangereuse qui peut accentuer la pression médiatique sur les autorités en charge de la détention.
C’est d’ailleurs le sens du message du député de Haute-Garonne (LFI) français, François Piquemal. "Interpellez le gouvernement pour qu’il agisse pour la libération des membres de la flottille et pour faire cesser le blocus illégal à Gaza", a écrit son équipe sur son compte Instagram.
L’affaire a pris une tournure nationale, en raison de la réaction de Jean-Luc Mélenchon, chef de file des Insoumis, qui écrivait sur X, mercredi : "Les parlementaires français et les personnes embarquées pour briser le blocus de Gaza sont enlevés dans les eaux internationales par les milices de Netanyahou. Le ministre français Barrot se comporte comme le nul qu’il est en donnant raison à Netanyahou. Il fait honte à notre pays". [6Medias]







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