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Euro de foot: la justice française enquête sur des tweets racistes contre Mbappé

Mardi 6 Juillet 2021

Le parquet de Paris a indiqué mardi enquêter depuis le 30 juin sur une vague de messages racistes sur Twitter qui a visé certains joueurs de l’équipe de France après leur élimination de l’Euro.
 
Cette enquête a été ouverte notamment pour « injure publique à caractère raciste », deux jours après la défaite de la France contre la Suisse, a précisé le parquet. Cette procédure fait suite à des signalements de tweets haineux, selon une source proche du dossier.
 
Le président de la Martinique (Antilles françaises), Serge Letchimy, avait écrit le 30 juin au ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti pour condamner « des propos injurieux, racistes à l’encontre du joueur de football Kylian Mbappé », dans un courrier dévoilé par la chaîne de télévision publique Martinique 1ère.
 
L’élu faisait notamment référence à un tweet, très relayé et commenté sur le réseau social, qui insultait l’attaquant du PSG, dont le tir au but manqué face à la Suisse avait précipité l’élimination de la France. « Ce sale nègre mérite de se prendre une centaine de coups de fouet et de se faire revendre en Libye », écrivait l’utilisateur.
 
« Il est hors de question de laisser passer ce type de propos haineux qui doit, de manière systématique, appeler à l’interpellation de leurs auteurs d’autant que la loi française, heureusement, condamne ce type de discours haineux sur la toile », poursuivait l’élu dans sa lettre.
 
En parallèle, l’association SOS Racisme a porté plainte pour ces faits, en vue de se constituer partie civile en cas de procès.
 
Dimanche, des supporters du Paris Saint-Germain avaient déployé une banderole devant le stade du club, le Parc des Princes, en soutien à leur attaquant vedette, sur laquelle était écrit: « Racisme, lynchage médiatique: soutien à K.M ».
 
Le pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris a été créé en janvier, en réponse notamment à la recrudescence du cyber-harcèlement et aux critiques sur le manque de moyens déployés par les autorités.
 
Il s’est notamment chargé des poursuites judiciaires contre des personnes ayant menacé la jeune Mila après ses diatribes contre l’islam, ou encore d’une vague de messages antisémites publiés sur Twitter et Facebook lors de la dernière élection de Miss France. (AFP)
 
 
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