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Entre Beyrouth et Bagdad, une visite agitée pour Emmanuel Macron

Jeudi 3 Septembre 2020

Le président français Emmanuel Macron a achevé mercredi soir un voyage deux jours à Beyrouth puis à Bagdad où il venait réclamer des réformes des systèmes en place.
 
Si l’Elysée a affiché dans sa communication, une certaine positivité, quant aux échanges avec les politiques locaux, Emmanuel Macron a eu à faire face à plusieurs déconvenues.
 
En effet, dès son arrivée dans la capitale libanaise mardi soir, une manifestation a réuni plusieurs centaines de personnes qui dénonçaient la "collaboration" du président français avec une caste politique qu’ils qualifient de "corrompus".
 
Les forces de l’ordre ont eu à faire face à des débordements et 22 personnes ont été blessées, selon le journal Le Figaro.
 
"Il devait venir nous écouter, nous aider à réaliser nos aspirations, non pas s'asseoir avec des corrompus et des criminels qui ont tué leur peuple", a notamment dénoncé une habitante, citée par la même source.

Une ambiance qui contraste complètement avec celle du 6 août, date à laquelle il arrivait à Beyrouth, dévastée 48 heures plus tôt par une gigantesque explosion.
 
Il avait ce jour-là, été acclamé et c’est un peuple plein d’espoir qu’il avait rencontré sur place, et qu’il avait réussi à amadouer, déclarant même en arabe "bahibak ya Lubnan" (Je t’aime ô Liban).
 
L’espoir aura donc été de courte durée, et les événements se sont encore gâtés mercredi, au moment où Emmanuel Macron s’en est publiquement pris à un journaliste français.
 
"Ce que vous avez fait là, compte tenu de la sensibilité du sujet, compte tenu de ce que vous savez de l'histoire de ce pays, est irresponsable", a-t-il déclaré de manière très virulente au journaliste Georges Malbrunot, qui avait révélé, la veille, le contenu de ses échanges et tractations auprès du Hezbollah.
 
Dans une séquence virulente, filmée par la chaîne LCI, Emmanuel Macron a poursuivi en affirmant que le contenu de son article était "Irresponsable pour la France, irresponsable pour les intéressés ici, et grave d'un point de vue déontologique".
 
"Vous m'avez toujours entendu défendre les journalistes. Je le ferai toujours. Mais je vous parle avec franchise. Ce que vous avez fait est grave, non professionnel et mesquin", a-t-il conclu devant des témoins stupéfaits par cette attaque publique à la liberté de presse. (AA – Agence Anadolu)
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