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En Centrafrique, le viol pour terrifier les populations

Lundi 28 Novembre 2022

En Centrafrique, le viol pour terrifier les populations
La Cour pénale internationale vient à la rencontre des victimes des crises qui ont ensanglanté la République centrafricaine. Son président, le juge Piotr Hofmanski, est en visite de travail à Bangui. L’occasion pour lui de discuter avec les autorités mais surtout d’échanger avec les victimes des crimes de guerre relevant de la compétence de la CPI. Cette cour met d’ailleurs en œuvre un fonds au profit des victimes.
 
Agnès Yangakola est l’une des bénéficiaires de ce fonds, elle vivait à Bambari, dans le centre du pays, au moment des faits et elle explique, dans un témoignage terrible, comment les Séléka l’ont violée, ont tué son mari, son garçon et sa sœur.
 
“J’ai deux enfants, un garçon et une fille. La fille a été touchée par une balle perdue pendant le conflit. Elle était mourante et je l’ai jetée à l’eau pour sauver le garçon. Dans notre fuite pour trouver un lieu de refuge, nous avions faim, j’ai vu de l’igname sauvage dans la brousse que j’ai mise au feu pour manger. Mais des gens de bonne volonté ont sauvé ma fille et me l’ont ramenée. Je l’ai portée dans mes bras en réfléchissant à son père que les Séléka ont tué. Moi-même je voulais mourir à ce moment-là", se souvient Agnès Yangakola, qui a été formée et accompagnée par l’Association des femmes juristes dans le cadre de du fonds d’aide de la CPI.”
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