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"Emmanuel Macron est le président le plus dépensier de la Vème République", estime Gérard Larcher

Jeudi 18 Mai 2023

Si l'exécutif ne maîtrise pas la dépense publique, le président du Sénat craint que la France ne connaisse "une situation comme la Grèce". 

Gérard Larcher tire la sonnette d'alarme sur la dépense publique. Dans un entretien publié dans l'hebdomadaire économique La Tribune jeudi 18 mai, le président du Sénat a demandé à l'exécutif de "maîtriser la dépense publique", au risque de "connaître une situation comme la Grèce".
 
De son côté, Bruno Le Maire, avait promis de mettre un terme au "quoi qu'il en coûte", "il ne se passe pas un jour ou presque sans que le Président de la République annonce de nouvelles dépenses.
Les économies sont malheureusement plus rares", a affirmé l’élu LR. 

"Le président le plus dépensier" 

Lors de son interview au 20h de TF1, le 15 mai, Emmanuel Macron a promis une baisse d'impôts de 2 milliards d'euros pour les classes moyennes, d'ici 2027. "Je m'interroge sur le financement d'une telle mesure !", a rétorqué Gérard Larcher, rappelant que le pays dispose du "taux de dépense publique et du taux de prélèvement obligatoires les plus élevés de l'UE".  

Selon lui, Emmanuel Macron est le président "le plus dépensier de la Vème République". Au cours du premier quinquennat, les dépenses publiques ont augmenté de "240 milliards dont 60 milliards hors Covid", et devraient progresser de "220 milliards pour les cinq ans à venir", a-t-il alerté. 

"La tendance est deux fois plus rapide que sous François Hollande. Il faut revenir à la raison."

Gérard Larcher a fait savoir que sans une "trajectoire à la fois claire, ambitieuse et crédible de baisse du déficit public", les sénateurs LR ne voteront pas le projet de loi de programmation des finances publiques (LPFP), présenté en septembre prochain. 

"Changer sa façon de gouverner" 

Mais selon lui, la première réforme qu'Emmanuel Macron doit accomplir, c'est de changer sa façon de gouverner. "Nous ne vivons pas une crise institutionnelle mais une crise politique liée bien sûr à l'absence de majorité à l'Assemblée nationale, mais aussi au mode de gouvernance du chef de l'État et à sa verticalité", a-t-il estimé. (Orange avec Media Services)
 
 
 
 
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