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Elle aussi !

Mardi 29 Janvier 2019

Tu quoque Aïssata ! Notre Ségolène nationale (terme qui l’irritait, semble-t-il) n’aura donc pas longtemps résisté, elle aussi, aux sirènes du pouvoir dominant. Transhumante ? Le terme importe peu. La réalité est qu’elle finit comme tous ceux et toutes celles qui, à un moment de leur vie politique, sont allés gonfler les rangs alignés derrière le président de la République après avoir moult fois défié ce dernier, critiqué ses orientations stratégiques, envisagé de le chasser du palais de l’avenue Senghor…
 
Aïssata Tall Sall, en posant cet acte de ralliement finalement banal, s’inscrit de facto dans la lignée des politiciens ordinaires qui font passer leurs intérêts fondamentaux au dessus de ceux qui sauvegardent l’intérêt national. Sans doute, a-t-elle dû se forger une conviction sur les sens respectifs à donner à ces deux postures divergentes qui tiraillent (très) souvent les hommes et femmes politiques de notre pays.
 
Sa faute, c’est le reniement public de ses convictions au profit de promesses ou perspectives de carrière sous un régime qu’elle va aider à gagner la présidentielle du 24 février 2019. C’est son choix, mais un choix qui a posteriori aiderait à comprendre la nature fondamentale des divergences (politiques, stratégiques ou doctrinales) qui l’ont poussée à quitter le parti socialiste (où à en être exclue) pour « fractionnisme ».
 
Logiquement, et en rapport avec sa conversion à la doctrine du chef de l’Etat, on peut douter que son désaccord avec Ousmane Tanor Dieng ait pu porter sur l’alliance assumée du Ps avec le président Sall.
 
Clairement et à notre détriment, le Sénégal ne dispose que d’une seule institution forte et stable, le président de la République. Si toutes les forces politiques ont vocation à rejoindre les lambris du pouvoir, quels contre-pouvoirs resteraient-ils à la démocratie pour nous éviter le syndrome catastrophique de l’unanimisme version Amadou Toumani Touré qui a gravement affaibli le Mali et favorisé une partie de ses difficultés actuelles?
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1.Posté par Me François JURAIN le 02/02/2019 12:03
Souvenez vous, il n'y a pas si longtemps, un an peut être, les déclarations de notre démocraturien président Macky SALL: "je veux réduire l'opposition à sa plus simple expression" c'est à dire, dans son esprit, à néant, pour être seul maître à bord, en éliminant par n'importe quel moyen, tous ceux qui ne sont pas avec lui, et donc forcément par nature contre lui. Son seul but, sa seule ambition, sa seule foi, instaurer un régime unique, imposer ses seules idées, qui sont forcément les meilleures, puisque ce sont les siennes, et mettre à la tête du pays SON clan, issu pour la plus grande partie de SA famille. Et tout ça, devant les yeux ébahis des sénégalais qui n'en reviennent pas...ou qui sont lassés de cette politique politicienne qui ne profite qu'à une poignée d'individus véreux, sans scrupules, et sans conscience. Peut être qu'enfin, les sénégalais vont ouvrir yeux et oreilles, et arrêter de parler à tour et à travers, à corps et à cri, de DEMOCRATIE. Oui, nous sommes bien en DICTATURE, pas encore pure et dure, mais cela viendra, tranquillement et normalement, le 25 février au matin. Le clan familial FAYE-SALL a le pouvoir, et le gardera une bonne trentaine d'année, ça c'est sur. Pour assoir sa grandeur, notre dictateur président en est, aujourd'hui, à inaugurer des trains qui ne roulent pas et des avions de...location! et il se trouve encore des sénégalais pour applaudir des deux mains, alors même que leur propre argent, celui qu'ils ont gagné à la sueur de leur front pour payer des impôts, est dilapidé pour accorder des faveurs occultes à des transhumant'(es) sans scrupules, et qui depuis bien longtemps font passer leurs intérêts personnels et familiaux avant l'intérêt national. Cela ressemble étrangement aux années trente, où, devant un parterre d'hommes politiques autant usés qu'ils avaient abusés du pouvoir, un jeune homme, prénommé adolph, pointait le bout de son nez et allait mettre tout le monde d'accord, "réduisant à néant l'opposition"... Pour sur, les mauvais jours sont devant: pas pour tout le monde, mais pour le peuple sénégalais, ca à coup sur. Heureusement, ils sont habitués à la misère, mais le choc sera quand même rude, car dans l'esprit de tout sénégalais moyen, au vu de toutes les inaugurations, on pourrait penser que le pays se dirige vers le progrès, qui en toute logique, devrait améliorer leur ordinaire! pauvres sénégalais!
Ceci dit, l'opposition a quand même bien aidé notre Président-roi, de même que les militants. Il n'y a plus de véritable parti d'opposition. Le PDS, sabordé volontairement par un vieillard plus soucieux de ses intérêts personnels que des intérêts du pays, un golden boy qui s'est fichu de sa prison dorée de ses militants, ceux qui y croyaient pur et dur, comme d'une guigne (souvenez vous des voeux à la presse en 2018: "a bientôt au senegal" alors qu'il savait pertinemment -nous le savions et l'ecrivions déjà- que bientôt voulait dire jamais). Pendant ce temps, notre président dictateur lui, a tissé sa toile, tranquillement, consciencieusement. Par expérience, il savait très bien que l'homme politique, et pas seulement au sénégal, est la race la plus cupide de l'humanité, et il savait très bien qu'avec un gros 4x4 et un poste de ministre-conseiller (de quoi, on se demande), on pouvait faire monter un unijambiste au sommet du plus gros baobab du pays. Il les a tous achetés, tous ceux qui pouvaient lui rapporter quelque chose pour assoir sa dicature, tous! Si les sénégalais se posent la question de savoir où est passé leur argent, et bien au moins, ils ont la réponse! Cela peut s'appeler du grand art. Mais, dans un pays où, maintenant qu'il n'y a plus de contre pouvoirs où que tous sont sous contrôle: un procureur transformé en "petit laquais", un Conseil constitutionnel aux ordres, une cour des comptes qui ne publie plus et ne publiera plus ses rapports (se réunit elle encore?), une OFNAC qui publie des rapports avec deux à trois ans de retard, et qui recopie les brouillons du palais, une presse qui n'a pas intérêt à bouger une oreille, tant elle dépend financièrement du "fait du prince", qu'y a t il à espérer?
Un chiffre qu'il serait intéressant de connaitre: quel est le nombre de migrants, chaque année? Quel est ne nombre de sénégalais qui, au bout du désespoir, n'en pouvant pls, choisissent de partir, risquant la mort à chaque pas dans le désert, pour aller cercher un avenir meilleur?
Dans un pays où l'on inaugure à tour de bras les "réalisations" du génial-président, où les caisses de l'état sont pleines, où le service de santé, les services de l'éducation nationale sont les plus performants, où l'électricité, l'eau, couvrent la quasi totalité du pays, ect... ect... si l'on se réfère aux fausses louanges que nous dissipent à longueur de journée, un parterre de ministres et de hauts fonctionnaires béats, dont on a l'impression que le compte en banque grossit à chaque fois qu'ils prononcent le mot magique "Président Macky SALL", et dont l’apparente bétise n'a d'égale que leur cupidité qui transpire à chaque mot qui sort de leur bouche, relayé en cela par une télévision toute acquise à cette coupable admiration, avec de telles perspectives d'avenir étalées sur le bord de toutes nos routes, pourquoi et comment se trouve t il encore un seul sénégalais à vouloir aller tenter sa chance en europe ou au canada, ou ailleurs, sauf ici?
Personnellement, je ne comprend pas, mais il est vrai que je n'ai pas encore touché par l'intelligence Sallienne.
Mais l'objectivité oblige de saluer la performance: Oui, l'opposition a bien été réduite à sa plus simple expression, les quelques têtes qui se dressent font plus figure de comédiens d'opérette qu'autre chose, et ça, c'est l’œuvre d'un seul homme, S.E.le Président Macky SALL. Sur ce plan là, bravo, mission accomplie.
Est ce qe le pays y trouvera son compte? Pas si sur...
Me François JURAIN

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