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Du spectre de Franck Timis au reniement fast-track du présidentialisme en passant par la nébuleuse IPRES (Mamadou L. Diallo)

Mardi 30 Novembre 2021

Aliou Sall peut feindre d’oublier l’affaire Petrotim en prétendant vouloir être maire de Guédiawaye. Celle-ci est toujours là. Rappelons les deux éléments à retenir dans cette affaire.
 
1. Le décret d’attribution des blocs de gaz de St Louis et Kayar aux sociétés de Franck Timis allié à Aliou Sall sont illégaux. J’ai porté plainte devant la justice sénégalaise en tant que député, en vertu de la disposition constitutionnelle qui dit que les ressources naturelles appartiennent au peuple.
 
2. Lorsque le prédateur Franck Timis cède ses parts  à Kosmos  puis BP, des royalties sont obtenues  pour 10 milliards de dollars selon la BBC, nos fameux 400 000.
 
La justice américaine est saisie de cette affaire et l’enquête progresse. La nouvelle administration anti troisième mandat est très au fait du dossier. La visite du secrétaire d’Etat américain est un signal fort envoyé à  la famille FayeSall. Voilà qui explique le reniement fast track du présidentialisme rationnalisé qui avait supprimé le poste de Premier ministre. Il faut trouver un «Medvedev» local bien docile. Ce n’est pas facile sous les tropiques, le cas de la Mauritanie est un exemple.
 
Les prédateurs de BBY ont peur depuis les émeutes de Mars. Les slogans ethnicistes  et régionalistes Neddo ko bandum, Fatick Fouta France, ont pu fonctionner un temps pour porter Macky Sall au pouvoir, mais échouent devant le chômage massif des jeunes et la prédation de nos ressources naturelles, pétrole, foncier, etc.
 
La capacité éthique de ce régime est catastrophique. Après avoir donné gratuitement 500 millions à l’agresseur DSK, voilà qu’un des leurs, Gaston La Gaffe, appelle à la guerre des patronymes. Celle-ci ne peut pas prospérer. Mais Gaston Mbengue doit-il continuer à organiser des séances de lutte pour la jeunesse ?
 
Auditer l’IPRES avant de ponctionner les travailleurs, M. le Président
 
C’est la gouvernance nébuleuse à l’IPRES. Les membres du Conseil d’administration censés contrôler la gestion de la boîte refusent de renouveler leurs postes pour les syndicats de travailleurs notamment. Grassement rémunérés, les chefs des centrales syndicales ferment les yeux sur la bamboula à l’Ipres.
 
Combien de travailleurs cotisent réellement à l’IPRES ? Beaucoup d’entreprises retiennent les cotisations des salariés, mais ne reversent pas  à l’IPRES.  En plus, le nombre d’entreprises du secteur moderne a diminué. Tendanciellement, les ressources de l’IPRES diminuent dans le temps et en conséquence, payer les retraités devient difficile. Raison de plus pour mieux gérer l’entreprise.
 
Il faut organiser de nouvelles élections de représentativité des centrales syndicales. Les dernières avaient été subventionnées par le régime BBY pour 300 millions et avaient vu la victoire (plus de 10%) de la CNTS, l’UNSAS, la CSA et la CNTS FC. Ces élections avaient été contestées devant la justice sans suite. Cela n’a pas empêché qu’une enveloppe de 600 millions soit partagée entre ces centrales chaque année.
 
En attendant, l’IPRES s’engage dans l’immobilier. Il  vient d’acquérir le camp Leclerc de la gendarmerie. A quel prix, M. Macky Sall ?
Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.
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