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Dossier d’appel de Khalifa Sall : le procureur explique pourquoi il l’avait gardé avec lui

Mercredi 31 Janvier 2018

L’affaire des pièces présumées disparues et dénoncée par les avocats de la défense (voir Tribune du lundi 29 janvier) a finalement été vidée hier à l’audience entre le procureur de la République et les avocats de la défense. C’est au cours de son intervention en  matinée que Me Seydou Diagne a sonné la charge contre Serigne Bassirou Guèye.

«Nous avons déposé 12 titres de propriété et 12 rapports d’expertise entre les mains du cabinet du procureur de la République qui ne les a pas transmis à la chambre d’accusation. Nous voulons les localiser. Qu’il nous dise où sont nos dossiers.»
 
Ces pièces en question concernent une demande de liberté provisoire à laquelle ont été joints des éléments devant servir éventuellement de cautionnement pour Khalifa Sall & Cie. Me Diagne a ensuite demandé au président du tribunal, Malick Lamotte, de désigner à la défense un expert pour l’évaluation des biens déposés en consignation.
 
C’est dans l’après-midi que Serigne Bassirou Guèye a eu la latitude de répondre aux interrogations des avocats de Khalifa Sall. «Au moment où je recevais ce dossier, le magistrat instructeur avait déjà clôturée son information», a-t-il indiqué. «Je ne pouvais donc pas déposer ce dossier au niveau de la chambre d’accusation.»

Non seulement l’instruction était close, mais également la chambre d’accusation avait déclaré irrecevables les demandes de la défense, a expliqué le chef du parquet. «A qui pouvais-je le remettre au regard de cette situation», s’est-il interrogé, non sans soupçonner qu’«on voulait me piéger.»

Associant l’Agent judiciaire de l’Etat à sa posture, il fait remarquer n’avoir «aucun intérêt à ce que ce dossier disparaisse» car la récupération des deniers publics dans cette affaire est l’objectif visé en fin de compte. «C’est plutôt la défense qui y a intérêt.»
 
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