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Corée du Sud - Un mandat d’arrêt émis contre le chef de l’opposition

Lundi 18 Septembre 2023

Lee Jae-myung, chef de l'opposition sud-coréenne
Lee Jae-myung, chef de l'opposition sud-coréenne

Le parquet sud-coréen a émis lundi un mandat d’arrêt pour corruption contre Lee Jae-myung, hospitalisé après une grève de la faim.

 

Le parquet sud-coréen a émis lundi un mandat d’arrêt pour corruption contre le chef de file de l’opposition sud-coréenne, Lee Jae-myung, qui a été hospitalisé après 19 jours de grève de la faim pour dénoncer les pratiques selon lui autoritaires du gouvernement.

 

Lee Jae-myung, 58 ans, chef du Parti démocrate (PD), avait entamé sa grève de la faim le 31 août pour dénoncer les politiques «incompétentes et violentes» du gouvernement, en particulier son incapacité à protester contre le rejet par le Japon des eaux de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima.

 

Lee Jae-myung, candidat malheureux à la présidentielle l’an dernier, est apparu pâle et affaibli sur les images diffusées par les médias. Il a été conduit à l’hôpital tôt lundi, a indiqué son parti.

 

Quelques heures plus tard, le parquet a émis un mandat d’arrêt pour plusieurs chefs d’accusation dont abus de confiance et corruption. «Le fait de jeûner ou non et la manière de le faire relèvent de la liberté personnelle, mais cela ne doit pas affecter l’enquête ou le procès», a justifié le ministre coréen de la Justice Han Dong-hoon, devant le Parlement.

 

Morts suspectes

 

Le Parquet central du district de Séoul suspecte Lee Jae-myung d’avoir abusé de son autorité en offrant un traitement de faveur à un promoteur immobilier qui aurait coûté 20 milliards de wons (14,1 millions d’euros) aux collectivités publiques, dans le cadre d’un projet de construction d’immeubles résidentiels entre 2014 et 2015 à Seongnam, à l’époque où il était maire de la ville.

 

Il est également suspecté d’avoir demandé au groupe Ssangbangwool, un fabricant de sous-vêtements, de transférer illégalement 8 millions de dollars à la Corée du Nord entre 2019 et 2020.

Alors gouverneur de la province du Gyeonggi, Lee Jae-myung aurait, selon le parquet, voulu contribuer à un projet de fermes intelligentes entre la province qu’il administrait et la Corée du Nord, mais aussi payer des frais destinés à faciliter sa possible visite à Pyongyang.

Lee Jae-myung réfute toutes les allégations.

 

Une audience de tribunal ne pourra avoir lieu que si le Parlement, où le parti de Lee Jae-myung détient la majorité, lève son immunité.

 

Au moins cinq personnes liées aux différents scandales ont été retrouvées mortes, certaines dans ce qui semble être des suicides. [AFP]

 

 

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