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Centrafrique : Faustin-Archange Touadéra, professeur réservé devenu redoutable politique

Jeudi 10 Août 2023


Le oui vient de l’emporter au référendum ouvrant la voie à une présidence sans limite de durée. Personne ne misait sur ce discret enseignant d’université qui a fait de son pays la porte d’entrée du Groupe Wagner en Afrique. La petite salle de classe du lycée Boganda de Bangui, transformée en bureau de vote, est pleine à craquer.
 
Dans la horde des courtisans qui se bousculent pour apparaître sur la photo, deux conseillers en viennent aux mains, mais rien ne semble perturber la sérénité du président centrafricain. Protégé par des gardes russes et rwandais, Faustin-Archange Touadéra sourit poliment aux caméras et glisse son bulletin dans l’urne.
 
Il peut être confiant : son projet de nouvelle Constitution, soumis à référendum ce dimanche 30 juillet, fera sauter le verrou de la limitation du nombre de mandats de président et lui permettra de se représenter autant de fois qu’il le souhaite. Les chancelleries occidentales, jadis si critiques à son sujet, ne pipent mot. 
 
D’une voix si calme et si douce qu’il faut tendre l’oreille pour distinguer ses mots, le chef de l’Etat remercie les électeurs et jette un dernier regard sur la cour du lycée Boganda dont il a fréquenté les bancs dans sa jeunesse. Le garçon timide du quartier populaire de Boy-Rabe, dans le nord de la capitale centrafricaine, est devenu un redoutable politique.
 
Sa nouvelle Constitution a été approuvée à une écrasante majorité. D’après les résultats présentés par l’Autorité nationale des élections, lundi 7 août, le oui s’est imposé avec à 95,27 %, pour un taux de participation de 61,10 %, malgré le boycott de l’opposition. Plus rien n’empêche Faustin-Archange Touadéra de rester au pouvoir. Pourtant, au départ, rares étaient ceux qui auraient parié sur lui. (Lire suite in Le Monde)
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