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Billet du jour: le droit de la force

Lundi 16 Juillet 2018

Depuis la publication de l’arrêt de la Cour de justice de la Cedeao sur l’affaire Khalifa Sall & Co., une foire aux inepties s’est ouverte sous nos yeux, avec des exposants décidés à nous vendre des vessies pour des lanternes. La fourberie avec laquelle les missi dominici du palais marchent sur les vérités simples établies par les juges communautaires est un symptôme. Celui d’un état d’esprit propre aux autocrates ayant grandi dans un environnement corrompu où ils soumettent les principes élémentaires de droit à leur bottes et qui, un beau matin, doivent affronter des réalités brutales qui leur échappent.

Entre les élucubrations du chef de l’Etat sur sa «reddition des comptes» mort-née et les saillies médiatiques de quelques illuminés incompétents, on est juste peinés de constater à quel point la politique peut asservir ceux qui la pratiquent sans moralité aucune. La grandeur d’un politicien restera éternellement proportionnelle à sa capacité à assumer ses actes.

Si la machine judiciaire du Sénégal s’est fourvoyée dans le dossier Khalifa Sall en violant des dispositions fondamentales liées à un procès équitable dû à chaque citoyen, il appartient aux juges d’appel de rattraper la faute en jetant la procédure à la poubelle de l'histoire. S’ils ne le font pas, ils sont complices d’une forfaiture.
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