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Banques et institutions financières occidentales au chevet des finances sénégalaises (Africa Intelligence)

Samedi 30 Septembre 2023

Macky Sall en proie aux turpitudes des marchés financiers ​

Alors qu'il s'apprête à quitter le pouvoir en 2024, le président sénégalais doit composer avec une situation financière tendue. Parmi les difficultés rencontrées figure un important besoin de liquidités, qui pousse l'Etat à s'endetter à l'international à des taux particulièrement élevés. 

 

La manœuvre a été exécutée en toute discrétion, à la fin du mois d'avril. L'Etat sénégalais a confié un mandat à un pool de trois banques occidentales – l'américaine Citibank, la britannique Standard Chartered et la française Société générale – afin de lever des fonds sur les marchés internationaux. Menée conjointement par les trois institutions financières, l'opération comportait une tranche de 175 millions d'euros dont le décaissement a servi à honorer l'engagement de Dakar au sein du projet pétrolier Sangomar, opéré par Woodside Energy et censé débuter en 2024. 

 

Déjà actionnaire de 10 % du gisement grâce à un prêt de cette société australienne, l'Etat a émis cette dette syndiquée afin d'en acquérir 8 % supplémentaires, conformément à ses engagements initiaux. 

 

Le prix du risque 

 

Que Dakar se soit tourné vers le marché international peut surprendre. Ces derniers mois, peu de pays africains s'y sont risqués en raison de taux d'intérêt jugés prohibitifs. Le taux effectif global avoisine les 10 % pour cet emprunt, d'une durée de trois ans. Des conditions peu avantageuses en comparaison de celles que le Sénégal a pu connaître par le passé. En 2018, le pays avait ainsi levé près d'un milliard d'euros sur les marchés internationaux à 4,75 %, sur dix ans. 

 

Ce renchérissement du crédit constitue en grande partie la répercussion de l'inflation galopante due au contexte de la guerre en Ukraine, ainsi que de la reprise post-Covid-19. Mais la perception d'un risque politique élevé, alimenté notamment par les troubles ayant suivi les déboires judiciaires du principal opposant Ousmane Sonko, en juin, a également une part de responsabilité. 

 

Si la valeur des obligations souveraines sénégalaises libellées en dollars a bondi depuis l'annonce du chef de l'Etat Macky Sall de renoncer à sa candidature à la présidentielle de février, les investisseurs occidentaux se montrent encore assez réticents. Une situation qui n'est pas sans préoccuper le premier ministre Amadou Ba, candidat officiellement désigné pour porter les couleurs de la majorité lors du très attendu scrutin. 

 

Dépenses électorales 

 

Car le Sénégal a farouchement besoin d'argent frais. Alors que l'Etat doit honorer d'autres remboursements à court terme concernant Sangomar, l'élection de février 2024 augure de dépenses conséquentes pour le Trésor. Celles-ci ont été programmées dans les lois de finance des deux dernières années, mais Dakar pourrait néanmoins avoir recours à l'emprunt sur les marchés – par exemple à travers l'émission d'obligations à échéance de moins d'un an – pour améliorer son confort financier et éviter des retards de paiement. 

 

Pour pallier son manque de liquidités, Dakar a emprunté, début septembre, 100 milliards de francs CFA (150 millions d'euros) auprès de la Société générale. Un prêt sur quatre ans dont le taux avoisine 7,25 %. Parallèlement, l'Etat sénégalais a multiplié les souscriptions de bons du Trésor au sein de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), au cours des derniers mois. Si ces emprunts sur le marché régional ont été contractés pour la plupart à des taux relativement intéressants (autour de 6 %), ils viennent néanmoins creuser la dette publique du pays, qui s'élève à plus de 76 % du PIB. Et ce alors même que le Fonds monétaire international (FMI) a conclu en mai un accord avec le Sénégal pour une aide de 1,8 milliard de dollars, moyennant la mise en œuvre d'une politique de réduction des déficits. 

 

Sur le volet sensible de la dette, le ministère des Finances est notamment accompagné par le cabinet Global Sovereign Advisory (GSA), dirigé par Anne-Laure Kiechel. Dakar fait également appel aux conseils de la banque Rothschild depuis plusieurs années. Ces derniers mois, ses équipes ont d'ailleurs incité les dirigeants sénégalais à multiplier les roadshows auprès des grandes places financières mondiales afin de rassurer les investisseurs. Le grand argentier du pays, Mamadou Moustapha Bâ, s'est rendu à Dubaï et Abu Dhabi dans cet objectif en juillet. Amadou Ba doit de son côté effectuer une grande tournée des bailleurs au mois de décembre. Son cabinet planche actuellement sur des étapes à New York, Washington, Londres et Bruxelles. [AFRICA INTELLIGENCE]

 

 

 

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1.Posté par Me François JURAIN le 01/10/2023 11:39
CHERCHE ARGENT DESESPEREMENT! Enfin la vérité éclate au grand jour, et les rares, qui étaient vilipendés par des caciques du pouvoir, pour dénoncer la gabegie et l'état alarmant des finances, sont réhabilités dans leur honneur et leur dignité. Les choses sont claires: LE SENEGAL est dans une situation financière catastrophique, et la manne du pétrole, dont on nous bassine les oreilles depuis des années et annoncée comme salvatrice de tout un peuple, de toute une nation, est en train de faire pshiiit, par la faute d'un seul homme, dont on dénonce depuis plus de dix ans la mauvaise gestion, la couardise, l'orgueil démentiel et l'amour immodéré pour l'argent (le sien, de préférence!).

Aujourd'hui, la vérité est là, sur la table, et éclate au grand jour: l'avant-bilan financier de Macky SALL se révèle catastrophique. C'est triste, mais c'est comme ça. Plus personne ne veut prêter au SENEGAL, car plus personne ne croit au miracle du pétrole: incapable de remplir ses engagements, la part que devait racheter le Sénégal, qui ne peut pas payer, filera immanquablement dans les mains des autres associés, et le Sénégal, uniquement par la faute d'une gestion catastrophique du dossier mené par un seul homme, incompétent et orgueilleux, champion de la mal gouvernance et de la corruption, (record à battre) plonge le pays et surtout le peuple sénégalais, dans un avenir des plus sombres : car maintenant que, par suite de mauvaise gestion et de corruption endémique qui a mis le trésor sénégalais dans un puits sans fond, le pays tout entier se trouve l'otage du FMI.

Les règles du FMI, elles sont connues de tous: Vous allez payer, point barre! mais le "VOUS", c'est en fait "NOUS", le peuple, le petit peuple qui pendant douze ans n'a pu que constater, médusé, ce qui se passait, et c'est tout juste si ceux qui tiraient la sonnette d'alarme ne se sont pas retrouvés en garde à vue pour "diffusion de fausses nouvelles", voire "offense au chef de l'état". Car, non seulement l'état sénégalais ne peut pas remplir ses engagements, mais qui plus est, il ne peut pas rembourser sa dette et est obligé d'emprunter pour rembourser les intérêts de la dette! dans le genre "créance pourrie", on ne fait pas mieux.

Alors, la suite, et bien, on la connait: le contrôle des finances va tomber entre les mains du FMI, et la recette est simple: arrêt des subventions , augmentation des impôts, des taxes, et de tous les produits courants afin de faire rentrer de la TVA, et le plus possible, dans les caisses!

N'est-ce pas un candidat, choisi et "soutenu" par le fautif et responsable de cette gabegie, du nom de Amadou BA, qui nous promet la "continuité"? Moi, si je peux me permettre de lui donner un conseil, si ses affiches ne sont pas encore imprimées, ce serait de remplacer le mot "continuité" par le mot "CHANGEMENT", ce serait à mon sens plus porteur...et surtout de ne pas apparaitre, sur les photos, aux côté d'un certain...Macky SALL!
Bon, moi, ce que j'en dis...
Me François JURAIN

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