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Bagdad condamne les attaques des forces américaines contre des sites militaires irakiens

Mardi 26 Décembre 2023

Bagdad a condamné, mardi, le ciblage de sites militaires dans le pays par les forces américaines, le qualifiant d'"acte clairement hostile et de violation inacceptable de la souveraineté irakienne".

 

C’est ce qui ressort d’une déclaration publiée par le bureau de presse du Premier ministre irakien Muhammad Shiaa Al-Sudani, via la plateforme X.

 

La Maison Blanche a déclaré plus tôt mardi que l'armée américaine avait ciblé trois installations appartenant aux "Katai'b du Hezbollah" en Irak, en réponse à une attaque contre une base militaire de la coalition intertionale.

 

Le communiqué indique : "Le gouvernement irakien affirme qu'il fait face avec fermeté aux attaques perpétrées par certains éléments contre les sièges de missions diplomatiques étrangères ou contre des lieux où sont présents des conseillers militaires de pays amis. 

 

Ces attaques ont déjà été qualifiées d'actes hostiles qui portent atteinte à la souveraineté de l'État irakien, et il est inacceptable qu'elles soient commises en quelque circonstance que ce soit, sous quelque nom ou justification que ce soit".

 

Et d'ajouter: "Dans le même temps, le gouvernement irakien condamne ce qui s'est produit à l'aube de ce mardi 26 décembre, consistant à prendre pour cible des sites militaires irakiens par la partie américaine."

 

Alors que les autorités américaines ont confirmé que le ciblage n'a fait aucun blessé parmi les civils, le gouvernement irakien a souligné dans son communiqué que l'attaque "a entraîné la mort d'un membre (des forces irakiennes) et à la blessure de 18 autres, dont des civils".

 

Le bureau gouvernemental a décrit ce ciblage comme "un acte hostile clair, non constructif, qui ne sert pas la voie des intérêts communs à long terme dans l’établissement de la sécurité et de la stabilité, d'autant plus qu'il va à l’encontre du désir déclaré de la partie américaine de renforcer ses relations avec l’Irak".

 

Il a souligné que "cette mesure nuit aux relations bilatérales entre les deux pays et compliquera les moyens de parvenir à un accord par le biais d'un dialogue conjoint pour mettre fin à la présence de la coalition internationale. Elle représente surtout une violation inacceptable de la souveraineté irakienne".

 

La même source a souligné que les forces de sécurité irakiennes ont réussi à établir la sécurité et la stabilité dans le pays et "ont remporté la victoire sur les gangs terroristes de Daech, qui ne constituent plus une menace pour la sécurité nationale irakienne".

 

Le bureau du gouvernement a conclu sa déclaration en notant que "la préservation des fruits de cette victoire est au cœur de ses priorités sécuritaires et stratégiques, et qu'il ne permettra à aucune partie de nuire à ce qui a été acquis et consolidé grâce à des milliers de précieux sacrifices".

 

Lundi soir, l'agence de presse irakienne, a rapporté, citant le porte-parole du commandant en chef des forces armées, le général de division des forces spéciales Yahya Rasoul, qu'il y avait eu des blessés et des perturbations du travail à l'aéroport civil d'Erbil (nord), après qu'un drone chargé de bombes est tombé près de l’aéroport.

 

Lundi, le gouvernement régional du nord de l'Irak, a annoncé qu'une base appartenant à la coalition dirigée par les États-Unis contre Daech avait été attaquée par un drone chargé de bombes.

 

Une formation appelée "Résistance islamique irakienne", connue pour être l'une des milices chiites affiliées à l'Iran en Irak, avait précédemment annoncé dans des communiqués avoir mené des attaques contre la base de la coalition à Aïn al-Assad et Erbil.

 

En solidarité avec la bande de Gaza, en proie à une guerre israélienne dévastatrice, des groupes fidèles à l’Iran, dont le Hezbollah au Liban, les Houthis au Yémen et d’autres groupes en Irak et en Syrie voisins, ont lancé des attaques contre des cibles israéliennes et américaines.

 

L'armée israélienne a intensifié sa guerre contre Gaza depuis le 7 octobre dernier, faisant, jusqu'à lundi, 20 674 morts, 54 536 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, des destructions massives d'infrastructures et une catastrophe humanitaire sans précédent, selon des sources officielles palestiniennes et onusiennes. [AA]

 
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