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Au Zimbabwe, manifestation de soutien à Grace Mugabe

Mercredi 30 Août 2017

Harare - Des milliers de partisans du parti au pouvoir au Zimbabwe ont défilé mercredi à Harare pour soutenir la Première dame du pays Grace Mugabe, accusée d'agression lors d'une visite en Afrique du Sud qui a tendu les relations entre les deux voisins.

Réunis à l'appel de la Zanu-PF et d'une organisation d'anciens combattants de la guerre d'indépendance, les manifestants ont parcouru les rues de la capitale jusqu'au siège du parti du président Robert Mugabe.

"Nous sommes venus ici vous encourager car nous sommes vos enfants. Nous sommes ici pour soutenir notre père et notre mère, le président Mugabe et le Dr. Grace Mugabe", a déclaré à la foule Mandi Chimene, un représentant des vétérans.

"Dr. Amai (mère), ne soyez pas affectée par une quelconque machination ou le premier salaud", a-t-il lancé.

Grace Mugabe, dont la présence avait été annoncée à ses fidèles, n'est finalement pas apparue lors de la manifestation, pas plus que son président d'époux.

Il y a deux semaines, un mannequin sud-africain, Gabriella Engels, 20 ans, a porté plainte contre Mme Mugabe, l'accusant de l'avoir violemment frappée avec un câble électrique dans une chambre d'un hôtel cossu de Johannesburg.

Selon les médias locaux, les deux fils du couple présidentiel zimbabwéen, âgés d'une vingtaine d'années, se trouvaient dans le même établissement.

La seconde épouse du président Mugabe a demandé l'immunité diplomatique aux autorités sud-africaines, qui la lui ont accordée. Elle a quitté l'Afrique du Sud dans la nuit du 19 au 20 août, échappant ainsi à toute poursuite.

Soutenue par AfriForum, une ONG sud-africaine de défense des droits, la victime présumée a saisi la justice pour annuler l'immunité accordée à Grace Mugabe.

"Nous soutenons notre Mère, le Dr. Grace", "Engels n'est pas un ange", ont clamé mercredi sur leurs pancartes les manifestants pro-Première dame réunis à Harare.

Le principal parti d'opposition du pays, le Mouvement pour un changement démocratique (MDC), s'est pour sa part indigné de ce rassemblement prorégime.

"C'est une insulte aux femmes", a réagi auprès de l'AFP son porte-parole, Obert Gutu, "elle (Mme Mugabe) n'a pas eu la décence de s'excuser après avoir obtenu l'immunité diplomatique dans des circonstances très suspectes".

Le "Gracegate" a suscité beaucoup d'émoi en Afrique du Sud, où l'opposition a reproché au pouvoir la protection accordée à la Première dame du Zimbabwe.

Réputée pour ses coups de sang et son goût prononcé pour le luxe, Grace Mugabe, âgée de 52 ans, est présentée comme un des possibles successeurs de son époux.

Agé de 93 ans, le chef de l'Etat règne d'une main de fer sur le pays depuis son indépendance en 1980. Il briguera un nouveau mandat à la tête du pays lors des élections de 2018.
 
 
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