Connectez-vous

Attaque chimique présumée en Syrie: Poutine met en garde contre "des provocations"

Lundi 9 Avril 2018

Attaque chimique présumée en Syrie: Poutine met en garde contre "des provocations"
Moscou - Le président russe Vladimir Poutine a mis en garde lundi contre "des provocations et des spéculations" qualifiées d'"inadmissibles", après l'attaque chimique présumée dans la ville syrienne de Douma, dernier bastion rebelle en Ghouta orientale.

Lors d'un entretien téléphonique avec la chancelière allemande Angela Merkel, "la partie russe a attiré l'attention sur le caractère inadmissible des provocations et spéculations" sur cette attaque chimique, a indiqué le Kremlin dans un communiqué.

De son côté, le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert a indiqué dans un communiqué que "la chancelière a condamné les nouvelles attaques au gaz dans la ville syrienne de Douma" au cours de cette conversation téléphonique.

Une attaque chimique présumée à Douma, bastion rebelle proche de Damas, a fait samedi 48 morts selon les Casques blancs, un groupe de secouristes en zone rebelle, et l'ONG médicale Syrian American Medical Society (SAMS), même si ces affirmations n'ont pas pu être vérifiées de source indépendante.

Le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, avait averti lundi que "toute déduction est fausse et dangereuse" concernant cette attaque présumée au gaz. Selon lui, les rebelles pourraient avoir mis en scène cette attaque eux-mêmes pour mettre en cause Damas, un scénario que la Russie avait récemment évoqué.

"Le président et le ministère de la Défense, citant des sources des renseignements, ont évoqué la préparation d'une telle provocation", a déclaré M. Peskov.

Les rebelles pourraient soit perpétrer une attaque chimique soit répandre des rumeurs sur une éventuelle attaque, selon M. Peskov.

Le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov a indiqué que les spécialistes russes n'avaient pas trouvé de trace d'attaque chimique à Douma.

Et lundi soir le ministère russe de la Défense a affirmé dans un communiqué que ses responsables en Syrie, y compris des médecins militaires, avaient vu le lieu de l'attaque présumée et visité des hôpitaux, mais avaient observé "une absence de traces d'utilisation de substances toxiques".

Il a accusé les Casques blancs de répandre de fausses informations.

"Toutes les accusations des +Casques blancs+, ainsi que les photos et vidéos de victimes présumées d'une attaque chimique, qu'ils ont disséminées sur les réseaux sociaux, sont encore une fois des faux et une tentative pour faire capoter la trêve", a déclaré le ministère russe de la Défense.

Après avoir repris la plus grande partie de la Ghouta, la Syrie et son allié russe ont négocié avec la rébellion, où les groupes islamistes sont désormais prépondérants, des accords permettant le départ de civils et de combattants de cet ancien bastion rebelle.
Nombre de lectures : 63 fois

Nouveau commentaire :












Inscription à la newsletter