Connectez-vous

Aminata Touré : « Ma divergence avec Macky Sall, c’est le 3e mandat. Il n'y a pas droit. »

Dimanche 25 Septembre 2022

 
« En tant que président en exercice de l’Union africaine (UA), le Président Macky Sall a l’obligation de donner le bon exemple ».
 
Aminata Touré n’a pas été tendre avec le chef de l’Etat sénégalais qu’elle soupçonne de vouloir briguer une 3e candidature à l’élection présidentielle de février 2024. Rappelant les engagements multiples du Président de la République à ne faire que 2 mandats, sans oublier les propos du Pr. Ismaïla Madior Fall, alors ministre de la Justice, sur cette même restriction, l’ancien première ministre a appelé Macky Sall à « ne pas prendre les Sénégalais pour ce qu’ils ne sont pas » et à respecter sa parole publique.
 
« Nous attendons donc de lui qu’il donne l’exemple à toute l’Afrique, qu’il respecte à la lettre et sans interprétations aucunes la Constitution du Sénégal qu’il a lui-même changée, qu’il respecte sa propre parole qui est aujourd’hui sur tous les réseaux internet. Il doit surtout respecter le peuple sénégalais qui lui a tout donné et contre lequel il ne doit éprouver aucune animosité», a ajouté Aminata Touré.
 
Devenue député lors des élections législatives du 31 juillet 2022 comme tête de liste de la coalition présidentielle, Aminata Touré s’est acharnée, dans une déclaration de presse livrée aujourd’hui, à rappeler les péripéties de son engagement contre le 3e mandat aux côtés du candidat Macky Sall face au Président Abdoulaye Wade. Elle a ainsi évoqué les 11 personnes qui ont trouvé la mort au cours de ces événements survenus à Dakar et à l’intérieur du pays entre 2011 et 2012. « Macky Sall était là quand Mamadou Diop a été tué à la place de l’Obélisque », s’est-elle souvenue en tant que directeur du cabinet de campagne de Sall.
 
L’étudiant Mamadou Diop est devenu l’icône de la lutte contre le 3e mandat dont Abdoulaye Wade voulait se prévaloir après sa double présidence de 2000-2012. Il avait forcé le passage au Conseil constitutionnel qui avait fini par valider sa participation à la présidentielle de février 2012. Arrivé devant au 1er tour avec 35% des voix, il avait perdu le second tour de scrutin au profit de Macky Sall à la tête d’une large coalition d’opposition (65% des suffrages).
Nombre de lectures : 167 fois


1.Posté par Me François JURAIN le 26/09/2022 18:49
Madame TOURE découvre aujourd'hui qui est vraiment le Président de l'APR, traitre à la nation, menteur et qui ne tient pratiquement jamais ses promesses: il était temps, car il lui aura quand même fallu trois humiliations, et non des moindres, pour découvrir que l'obsession de cet homme, et ce depuis 2012, c'est le troisième, voire le quatrième mandat!.
Bon, donnons-lui l'absolution, mais quand même, sous réserve, car il n'y a pas que le troisième mandat. Elle a été premier Ministre, elle a été garde des sceaux, un de ses fidèles lieutenant a été procureur, et c'était quand même ce Monsieur qui bloquait tous les dossiers (18 au moins) de l'OFNAC! Donc, se révolter aujourd'hui, c'est bien, mieux vaut tard que jamais, mais il faut aussi faire amende honorable, sinon, le peuple sénégalais ne comprendra plus grand chose, sauf qu'il s'agirait là d'une vexation et un règlement de compte personnel, ce qui serait regrettable, car Madame TOURE peut jouer un rôle important, voire primordial, dans le paysage politique sénégalais.
Elle a confirmé, à mots couverts, ce que tout le monde supposait: elle se présentera en 2024, et c'est tant mieux, car c'est ce qu'attendent beaucoup de Sénégalais.
Il est clair qu'elle vient de porter un coup fatal à la coalition BBY, qui aura de la peine à s'en remettre, déjà tellement fragilisée par toutes les casseroles, toutes les incompétences de ses membres, et par l’arrogance et le mépris de son Président. L'usure du pouvoir aidant, Macky SALL et affidés appartiennent déjà au passé, et il n'est pas trop tard pour construire l'avenir.
Madame Aminata TOURE bénéficie d'un climat de sympathie, et malgré ce compagnonnage toxique, les Sénégalais sont prêts à lui pardonner et lui faire confiance. Mais attention, qu'elle comprenne bien qu'il ne s'agit pas là d'un chèque en blanc.
Elle devra donner, assez rapidement (c'est encore un peu tôt pour le faire, mais les mois passent vite) la preuve, "qu'elle ne mange pas de ce pain là", et qu'elle entend mettre une fin définitive à la corruption, sous toutes ses formes, car c'est ce qu'attendent les Sénégalais. S'engager à prendre, une fois élue, une loi qui retire au Président de la République toute immunité pour des délits financiers, de quelque ordre que ce soit, ne serait pas complètement stupide. Demander la modification du Code Pénal, pour que toute personne, dépositaire de l'autorité publique, où ayant autorité sur les deniers publics, soit condamné eà une peine minimale et incompressible de dix années d'emprisonnement ou de réclusion, avec bien évidemment le remboursement de toutes les sommes détournées, voire trois fois les dites sommes, à titre d’amende, lesquelles peines seront bien évidemment étendues à toutes les personnes qui auront bénéficié de cet argent sale (famille, amis, etc.) devrait emporter l'aval du peuple sénégalais, qui là, verrait véritablement un changement et une véritable avancée dans ce domaine. Si l'occasion fait le larron, la peur atténue grandement le nombre de larcins!"
Toujours au chapitre de la justice, elle devra s'engager à ce que tous les dossiers qui ont été bloqués par le coude Présidentiel ou la main fallacieuse du (ou des) Procureurs, soient traités dans les meilleurs délais: elle sera bien évidemment accusée de "chasse aux sorcières", qu'elle n'en ait cure, car il s'agit là simplement d'actes de justice dus au peuple sénégalais: de plus, l'argent récupéré dans les paradis fiscaux de ces Messieurs Aperistes et affairistes, servira grandement à améliorer l'ordinaire des Sénégalais. Réforme fiscale: tout le monde doit payer ses impôts, y compris les "capitaines d'industrie" qui s'en exonèrent allègrement, dixit certains inspecteurs et contrôleurs, aux motifs qu'ils ont grandement contribué à la richesse de l'APR et de son Président: vrai ou faux, tout le monde doit subir la loi fiscale, les compétences sont là, la loi doit être la même pour tous.
Réforme foncière et cadastrale: Là encore, nous n'avons pas vu en dix ans, poindre l'ombre de la moindre réforme foncière, pourtant facile à mettre en œuvre et rapidement, selon certains géomètres qui m’apparaissent très compétents et bien formés: seule manque la volonté politique! Mais où sommes-nous, lorsque nous voyons un Président qui se permet de distribuer titres fonciers et terrains appartenant au Domaine Public! Tout cela est complètement ahurissant, et il devra y être remis bon ordre, y compris bien évidemment, ceux qui ont scandaleusement bénéficié de ces largesses mafieuses: Là ou la justice passe, les délinquants trépassent...
Il faudra également s'attaquer au travail informel, de manière à aller vers sa suppression, car le travail informel, en grande majorité, ne fait qu'entrainer les gens dans la pauvreté: mais il faut apporter l'accompagnement adéquat, et ce n'est certainement pas avec le micro crédit que l'on aide les gens qui pratiquent un travail non rentable: cela ne fait que les précipiter un peu plus et plus vite au fond de l'abime.
La santé d'un pays repose sur trois choses: éducation, instruction, formation.
Concernant l'éducation, normalement, c'est le rôle des parents: il est triste de constater que les parents ne dispensent plus, pour la plupart, une bonne éducation, et cela est dû à plusieurs causes qu'il serait trop long de développer ici. Donc, il s'agira à l'école, dont ce n'est pas le rôle, l'école ayant pour mission de transmettre le savoir. Malheureusement, en raison des carences familiales, et vu l'urgence, il conviendra de palier à cette carence.
Quand à la formation, il faudra créer ce que l'on appelait autrefois des "écoles pratiques", où ceux qui ne sont pas spécialement doués pour des études poussées (et il y en a beaucoup qui pensent qu'avec le bac, ils ont atteint le graal, alors qu'en réalité, ce diplôme a tellement été dévalué qu'il ne veut plus rien dire du tout) pourront apprendre un vrai métier manuel, menuisier, plâtrier, électricien, qui manque tellement au pays: la plupart de ceux qui se disent garagistes ou peintres, ne savent pas travailler, mais on ne peut pas reprocher à quelqu'un à qui l'on n'a pas appris de savoir faire! Le métier manuel n'est pas dévalorisant, au contraire, et il est largement aussi rémunérateur, sinon plus, que docteur ou avocat! A condition de bien maitriser son métier, ce qui n'est pas le cas dans la plupart des cas.
Il faudra également envisager une réforme sociale, car le SENEGAL n’échappera pas à une politique sociale digne de ce nom, qui permet aux vieux de passer une retraite digne, et aux jeunes, de pouvoir étudier, aux moyens de bourses suffisantes, dans des conditions satisfaisantes.
Autant dire que le chantier est immense, car depuis plus de vingt ans, le peuple a été délaissé, mis de côté, considéré comme quantité négligeable. Cela fait deux décennies que les seuls préoccupations des politiques au pouvoir n'ont été que se servir, au lieu de servir...
Alors, oui, si Madame TOURE respecte ces principes élémentaires, mais indispensables, elle pourra voir son nom gravé sur la stèle du SENEGAL. Dans le cas contraire, et bien, les SENEGALAIS attendrons encore...
Bonne chance, Madame, car en politique, il en faut aussi un peu! L'avenir nous dira si l'on peut vous accorder la confiance qui vous est indispensable pour mener à bien tous ces chantiers, car la confiance, c'est comme le respect, ce n'est pas un dû, ça se gagne! Mais vous n'avez pas trop de 'handicap pour arriver à nous convaincre, c'est déjà ça!
Me François JURAIN

Nouveau commentaire :












Inscription à la newsletter