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Affaire Sonko : calme précaire à Keur Gorgui après les échauffourées de la matinée, des quartiers embrasés

Lundi 8 Février 2021

Un calme précaire régnait cet après-midi à la cité Keur Gorgui à Dakar, théâtre ce lundi matin d’échauffourées ayant opposé la Police à des partisans de l’opposant Ousmane Sonko cité dans une affaire de viol, ont rapporté plusieurs médias.

Plusieurs blessés et d’importants dégâts matériels ont été déplorés après une tentative des forces de l’ordre de disperser les militants massés en nombre aux premières heures de la matinée devant le domicile de Sonko.
 
Mais après Keur Gorgui, les actions des partisans et sympathisants d’Ousmane Sonko ont investi un grand nombre de quartiers dakarois pour exprimer leurs colères face à cette « tentative de liquidation » de leur leader.
 
Sur l’avenue Bourguiba, la Voie de dégagement nord (VDN), Sacré-Cœur 3, mais aussi à Khar Yalla, Castors, à l’Université de Dakar et ailleurs, ils ont affronté les forces police et de gendarmerie. Entre pneus brûlés à grande flamme, kiosques démantelés et incendiés sur la chaussé, jets de pierres et de projectiles divers, ils ont joué au chat et à la souris avec les éléments de sécurité dans un véritable scénario de guérilla urbaine. Sollicités de partout, policiers et gendarmes ont été contraints de faire le ménage derrière chaque endroit abandonné par leurs contempteurs en enlevant eux-mêmes des routes les obstacles qui bloquaient la circulation.

La veille, le candidat arrivé troisième à la l’élection présidentielle de 2019, avait refusé de déférer à une convocation de la gendarmerie dans le cadre d’une affaire l’opposant à une plaignante qui l’accuse de viols répétitifs et menaces de mort. Il s’agit d’une jeune femme travaillant dans un salon de massage à Dakar.
 
Mais selon plusieurs juristes et experts en droit dont le Pr Ngouda Mboup de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, un député ne peut être convoqué par la police ou la gendarmerie qu’après la levée de son immunité par l’assemblée nationale. Ousmane Sonko a indiqué qu’il déférerait à la convocation de la section de recherche qu’à cette condition.

Évoquant une manipulation visant à l’écarter du jeu politique, le président du parti Pastef avait, dans la foulée, appelé à une mobilisation et à une résistance de ses partisans. (Avec APS)
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