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Affaire Sonko : Pour une action judiciaire impartiale et équitable

Jeudi 11 Février 2021

L’accusation de viol d'une citoyenne sénégalaise  sur le député  Ousmane Sonko est à la fois insidieuse et pernicieuse, surtout qu'elle implique un élu, chef de parti qui aspire à présider à la destinée de ses compatriotes.
 
La gravité des accusations (« viols et menaces avec  arme ») est très surprenante et mérite une attitude responsable car en attendant que les faits soient jugés, nous nous devons de respecter aussi bien les droits et la dignité de la citoyenne plaignante que du leader politique accusé. Ce denier est à ce jour le plus virulent opposant au régime aux affaires, donc une menace réelle aux intérêts du pouvoir en place. Ce qui justifie les enjeux politiques de cette affaire qui appellent naturellement  à des stratégies de défense politiques.
 
Nous comptons donc sur une action judiciaire impartiale et équitable, une procédure correcte dans le respect de la loi, épargnée de toute manipulation politicienne pour tirer cette affaire au clair, dans l'intérêt de la République et des citoyens.
 
Le procureur qui est maître des poursuites doit se rappeler qu'il agit au nom du pouvoir et des intérêts des citoyens et non du pouvoir de ses supérieurs et  d'intérêts partisans. Les juges en charge de l'instruction sont aussi observés sur leurs responsabilités individuelles, pour ne dire que le droit.
 
De Monsieur  Sonko, je ne retiens  que des qualités et des vertus, que lui et nous devons tous préserver et défendre: le courage, le patriotisme, le professionnalisme, l'engagement pour le travail et en faveur de sa société, le sens de l'humanité, la piété,... Il a ici une occasion de démontrer définitivement cette perception en sa faveur, en se départissant  de tout reproche.
C'est tout le mal que je lui souhaite.
 
En considération de ces valeurs et qualités personnelles qu'il incarne et surtout de ce qu'il représente chez une importante partie des Sénégalais, notamment les jeunes et couches défavorisées, je lui témoigne tout mon soutien, tout en espérant que l'issue de cette affaire soit au service  de la Vérité et qu'il se retrouve  du bon côté de cette Vérité.
 
La politique, telle qu'elle est pratiquée aujourd'hui, est un champ de mines, mais certaines pratiques sont de l'ordre de la barbarie et dénotent d'une absence d'humanité chez certains protagonistes capables d'user de tous les moyens, voire de détruire des vies uniquement pour l'appât et la jouissance du pouvoir.
 
Qu'ils gardent à l'esprit que le Sénégal ne se résume pas à l'action politicienne partisane. Qu'ils respectent toutes ces franges de la société qui œuvrent au quotidien pour faire face aux nombreux et urgents défis qui nous interpellent. Qu'ils pensent dans l'intimité de leurs combines et plans à tous ces Sénégalais qui se battent au quotidien pour leur propre survie et pour sortir dignement du "précariat" que leur impose l'incurie de leurs représentants, surtout dans ce contexte inquiétant de la pandémie à Coronavirus.
 
Face aux excès, les Sénégalais sont capables de s'organiser pour exiger le respect de leurs droits et libertés. Mais un peuple abusé à répétition est aussi capable de toutes les réactions au-delà des limites du raisonnable et du discernement. Il ne faut pas qu'on en arrive là !
 
Pour le moment, observons la justice se faire, dans l'espoir qu'elle reste républicaine.
Le Sénégal reste au dessus de tout !
 
Dialagui Kane.
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1.Posté par Me François JURAIN le 19/02/2021 10:37
Solliciter une totale impartialité de la part de la justice et du système judiciaire, c'est bien le moins que l'on puisse faire. Personnellement, et pour des raisons qui ne regardent que moi, je fréquente bon nombre de magistrats depuis ces dernières années, sur le plan professionnel s'entend. Je puis témoigner que l'immense majorité d'entre eux, sont excellents, bien formés, connaissant parfaitement le droit, et en plus, font preuve d'une courtoisie exemplaire. Et je dis cela, qu'il m'aient donné raison ou pas.
Mais vous ne pouvez réclamer cette impartialité, qu'à partir du moment où vous même êtes impartial: ce qui n'est pas le cas.
Comme moi, je suppose, -en tout cas pour moi c'est sur!- vous n'étiez pas au "sweet beauté" ce soir là, donc, comme moi -et beaucoup d'autres- vous ne savez pas ce qui s'y est passé.
Je ne connais pas Mademoiselle Adji SARR, je ne connais Monsieur SONKO que par l'image qu'il veut donner de lui et qui, sauf preuve contraire, correspond à ce qu'il est vraiment: il m'est donc facile d'être impartial.
Mais vos propos, je suis au regret de vous le dire, dénote que vous réclamez des juges une impartialité -ce qui le moins que l'on puisse attendre d'eux- alors que vous même en manquez!
La preuve: vous écrivez:" l'accusation de viol de la part de Mademoiselle SARR est à la fois insidieuse et pernitieuse"
Non, Monsieur, l'impartialité aurait exigé de vous d'écrire: Mademoiselle SARR a déposé plainte, pour des faits supposés de viols et menaces de mort avec arme, supposés perpétrés par la personne de Monsieur Ousmane SONKO.
Vous soutenez Monsieur SONKO: c'est votre droit le plus légitime. Personnellement, je ne soutient pas Monsieur SONKO, car j'ai de plus en plus de difficultés à lire son message politique, et je condamne fermement les agissements de l'équipe au pouvoir, dans ses exercices de mal gouvernance: convenez avec moi que, en étant ni pour l'un, et contre l'autre, facilite l'exercice d'objectivité dans ce genre d'affaire.
Mais dès lors que l'on soutient l'une des parties, en l'occurrence Monsieur SONKO, cela veut dire que l'on choisi délibérément son camp -ce qui est votre droit le plus strict- et que l'on ne croit pas un mot de ce que peut dire la présumée victime, et que l'on approuve le comportement de Monsieur SONKO. Mais alors, dans ce cas -qui est le votre- vous ne pouvez pas réclamer de quiconque la moindre objectivité, et impartialité, puisque vous même ne respectez pas ces principes -pourtant élèmentaires- en prenant d'emblée, avant même que les juges aient fait leur travail (juge d'instruction, juges qui jugent, car au final, ce sont toujours les juges qui jugent!) fait et cause pour Monsieur SONKO: en gros, votre message est clair: ce qe dit Mademoiselle SARR est faux, c'est la résultante d'un complot hourdi par Macky SALL, est SONKO est innocent! En conséquence, soit les juges acquitteront Monsieur SONKO, et ils l'auront fait sous la pression du peuple, soit ils le condamnerons, et ce sera bien la démonstration que la justice est à la solde du pouvoir! Reconnaissez avec moi que la fonction de magistrat n'est pas facile à exercer par les temps qui courent!!!
Et bien voyez vous, moi je raisonne autrement, et je l'espère en toute impartialité et objectivité.
Déjà, je ne consulte pas les "réseaux sociaux", qui sont une véritable plaie de ce siècle. Tout le monde, parce que l'anonymat est la règle, peut écrire n'importe quoi, publier des photos-montage s plus vrais que vrais, et le tour est joué. Donc les réseaux sociaux ne m'intéressent pas, parce que je ne me suis jamais intéressé, dans ma vie déjà longue (75 ans) aux fonds des poubelles.
Dans cette affaire, donc, je m'en tiendrai uniquement aux déclarations de Monsieur SONKO, puisque c'est le seul des deux protagoniste qui se soit publiquement et officiellement exprimé. Qu'elles sont elles?
Monsieur SONKO déclare lui même qu'il connait Mademoiselle Adji SARR, masseuse au "sweet beauté", parce qu'il a mal au dos depuis sa plus tendre enfance, et que s'il a recours à la masseuse de ce salon, pour un massage thérapeutique, c'est essentiellement pour des raisons d'économie, les prestations de Mademoiselle SARR (20.000FCFA) étant moins chères que celles d'un kinésithérapeute" Ces déclarations de Monsieur SONKO lui même, sont aisément vérifiable, et je ne trahis ni ses dires ni sa pensée.
A ce stade, je dirai que Monsieur SONKO nous prend pour des cons!
Ce que l'on appelle communément "le mal de dos" est beaucoup plus complexe que cela, et je vous parle d'expérience. Il est également à prendre avec d'infinies précautions, car dans le dos, vous avez la colonne vertébrale, et dans la colonne vertébrale, la moelle épinière. Ce genre de massage pour ce type de mal, ne peut être pratiqué EXCLUSIVEMENT que par un professionnel (kinésithérapeute) averti: la moindre erreur de la part de ce praticien peut dans certains cas, vous envoyer directement sur un fauteuil roulant. Je ne connais pas les talents ou dons de Mademoiselle SARR, mais nous connaissons son cursus scolaire, dévoilé on ne sait par qui, mais dans le but de salir cette personne, ce qui manque quelque peu d'élégance. Manifestement, elle n'a pas les compétences médicales requises. Il ne faut pas confondre massages, qui ne sont pratiqués que par des masseurs diplômés, déclarés et inscrit à l'ordre des kinésithérapeutes, et caresses, qui peuvent être pratiquées par n'importe qui, avec plus ou moins de bonheur, d'expérience...ou de don. Les massages sont prodigués dans un cabinet, les caresses dans un salon. Et je n'ai pas entendu dire par Monsieur SONKO, qu'il ait été trainé de force et sous la menace, par des "nervis" du pouvoir en place, au "sweet beauté" pour l'obliger à passer un moment avec Mademoiselle A. SARR! Non, Monsieur SONKO s'est rendu seul au volant de son véhicule, au "sweet beauté" pour rencontrer Mademoiselle A. SARR, à 22 heures, c'est à dire pendant le couvre feu. Ce qui s'est passé pendant cette entrevue, je n'en sais rien je n'y étais pas. Et sauf à ce vous étiez présent, ce que vous ne dites pas mais que je ne pense pas non plus, vous êtes dans la même situation que moi, nous ne savons pas. Y a t-il eu rapport sexuel? y a t-il eu dispute entre les deux amants? Y a t il eu menaces, et de surcroit avec arme, par la personne de Monsieur SONKO sur la personne de Mademoiselle SARR, ? Ni vous, ni moi, (et beaucoup d'autres!) n'en savons rien: il appartiendra au juge d'instruction de recueillir, dans des procés verbaux consignant toutes les déclarations de l'une et de l'autre, en présence de leurs avocats respectifs, de faire la lumière sur tout ca, et répondre à ces questions. Mais à ce stade, ni vous ni moi, ni personne n'a la réponse. Ce n'est pas parce que Monsieur SONKO clame son innocence qu'il doit être cru (ou pas), et ce n'est pas parce que Mademoiselle SARR clame son accusation qu'elle doit être crue (ou pas). Pour rappel, un dépôt de plainte n'est en rien une accusation. Il s'agit de la déposition contenant la dénonciation par une supposée victime, de faits supposés perpétrés par un supposé coupable. Rien de plus. Mais rien de moins non plus.
Vous dites retenir de Monsieur SONKO, les qualités et les vertus que lui et nous devons tous retenir et défendre.../...Je suis entièrement d'accord avec vous, mais je ne suis pas certain que Monsieur SONKO puisse être le porte étendard de ces valeurs et vertus à ce jour:
Est ce conforme aux valeurs et vertus, de la part d'un député de la république, qui prétend vouloir diriger un pays, que de se rendre assidument dans un lieu de prostitution, alors même que l'on est déjà marié deux fois? Je n'en suis pas certain.
Est ce conforme aux valeurs et vertus, qu'un député jouissant d'un laisser passer pendant le couvre feu, délivré uniquement dans le cadre de ses activités professionnelles, profite de celui ci pour se rendre au bordel, fusse t il le plus proche de son domicile? Je n'en suis pas sur.
Est ce conforme aux valeurs et vertus, qu'un député de la république mente éhontément, et se fiche de la figure du monde, en clamant haut et fort que s'il se rend au "sweet beaute" par ce les prestations de Mademoiselle SARR sont moins chère que chez un kiné? Ce qui est faux, puisque les massages kiné sont de l'ordre de 12 à 15.000FCFA (vérifiables auprès de n'importe quel kinésithérapeute) et que de surcroit, l'assemblée nationale à laquelle appartient Monsieur SONKO, même s'il y brille par son absentéisme, prend en charge 80% de ses frais médicaux.
Donc, force est de reconnaitre que non seulement Monsieur SONKO a menti, mais qui plus est, a pris les gens (c'est à dire le peuple sénégalais) pour des cons.
Enfin, sur le plan purement "stratégique, Monsieur SONKO sait qu'il est surveillé "comme le lait sur le feu", et que le clan macky surveille ses moindres faits et gestes pour guetter le moindre faux pas, comme d'ailleurs le fait le clan SONKO avec le clan MACKY, ce qui est normal car c'est la règle du jeu, l'un voulant éliminer l'autre, ce qui est normal, puisqu'au final, il n'y aura qu'un vainqueur. Je suis convaincu que Monsieur SONKO en fréquentant assidument le "sweet beaute" a commis une énorme connerie, une faute de débutant dont l'avenir nous dira si elle est pardonnable et si elle lui sera pardonnée. Ne pas perdre de vue quand même, que l'enjeu, c'est de confier "les clefs du camion" pour une première période de cinq ans, c'est à dire le devenir et l'avenir de tout un peuple, seize millions d'âmes, pendant cinq ans!!! ce n'est pas rien!
Ce qui bien évidemment, ne suffit pas pour faire de Monsieur SONKO un coupable. Je respecte la parole de Monsieur SONKO tant que le juge d'instruction, et les juges qui jugeront n'apporteront pas la preuve du contraire, et tant qu'il ne sera pas condamné.
Mais force est de constater, si l'on veut faire application de cette objectivité et de cette impartialité bien nécessaire et légitime , qu'il y a un certain décalage entre les propos et les faits et geste de Monsieur SONKO. Cela encore une fois ne suffit pas pour faire de Monsieur SONKO un coupable, mais il en faudra plus pour faire de lui un innocent. Pour l'instant, le statut de Monsieur SONNKO est simple: c'est celui d'un présumé coupable jouissant de la présomption d'innocence. la seule chose que l'on puisse retenir c'est que Monsieur SONKO a fait la démonstration que la règle "faites ce que je dis, mais ne dits pas ce que je fais" ne lui est pas étrangère.
Quand à Mademoiselle SARR, sa parole a autant de valeur que celle de Monsieur SONKO, jusqu'à établissement de la preuve contraire. La présumée victime a dénoncé des faits supposés, tout cela demande vérification, et il n'appartient à personne d'autre que les juges, dont c'est le métier, de déméler le vrai du faux, puisqu'il s'agit de la parole de l'un contre la parole de l'autre, et que la parole de l'une fusse t elle une prostituée (j'ignore d'ailleurs si c'est le cas de Mademoiselle SARR) a autant de valeur que la parole de l'autre , fusse t il député de la république et leader politique charismatique.
Quand à la thèse du complot, si complaisamment mise en avant, par les soutiens de Monsieur SONKO, ni vous, ni moi, n'en savons rien puisque nous n'avons pas de preuves concrètes. Sans nier, bien évidemment, qu'il y a certains points qui méritent explications: Qui a rédigé, par exemple, la plainte de Mademoiselle SARR? Qui a véhiculé Mademoiselle SARR pendant le couvre feu, et avec quelle autorisation? Pourquoi Mademoiselle SARR, puisque les faits se seraient déroulés à l'intérieur même du "sweet beauté" dans lequel il y aurait nombre de personnes, n'a t-elle pas appelé au secours, crié, débattue, que sai je encore? Beaucoup d'autres questions que, n'en doutons pas, le juge d'instrction aura à coeur de poser à la présumée victime, en présence de ses avocats, qui auront tout loisir, comme ceux de Monsieur SONKO, de solliciter expertises, contre expertises, ect... et au final, la vérité éclatera et toute la lumière sera faite sur cette ténébreuse affaire.
Donc, pour l'instant, de grâce, n'ayons pas la prétention d'apporter des réponses toutes faites, selon que l'on veuille prendre partie pour l'une ou pour l'autreà des questions qui seront posées aux personnes concernées, par un juge impartial dont c'est le métier, lesquelles questions seront posées dans un cabinet du jue d'instruction, en présence de tous les avocats: les uns surveillant l'autre, gage quand même d'un résultat impartial: je vois mal un juge d'instruction subtiliser un PV ou faire quoi que ce soit d'autre de répréhensible, ce serait stupide et qui plus est, immdiatement dénoncé et répréhensible.
Le système judiciaire fonctionne bien au SENEGAL, même si les velléités du pouvoir en place manifeste souvent son ardent désir d'en faire un système politique, et soyons assurés que la vérité sera connue, voire même assez rapidement. Bien évidemment, et comme d'habitude, les uns crieront victoire, les autres à l'injustice, ca c'est l'habitude. Mais n'oublions jamais qu'au final, ce sont les juges qui jugent, et il le font en fonction des textes auxquels ils ne peuvent déroger, par rapport aux élèments qui sont ans le dossier. Aux avocats de chacune des parties de compléter et garnir ce dossier de tous les élèments qui leur semble pertinents pour défendre la cause de leur client (e)!
Mais les SENEGALAIS PEUVENT ËTRE FIERS DE LEUR MAGISTRATS, même si les décisions rendues peuvent parfois, ne pas être comprises par tout un chacun. Ce qui est normal, car la justice n'est pas rendue par des anonymes sur des réseaux sociaux, mais dans un palais de justice, par des hommes etdes femmes dont c'est le métier, et qui ont fait de longues études et plusieurs années d'expérience pour en arriver là. Et finalement, ce système dans lequel "tout le monde surveille tout le monde" est un gage d'impartialité et d'objectivité, et c'est très bien ainsi.
Me François JURAIN

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