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« 458 MILLIARDS DE DEFICIT AU 1ER TRIMESTRE 2019 » : Thierno Alassane Sall aggrave les difficultés de l’Etat

Lundi 3 Juin 2019

Avec une dette publique de 8400 milliards de francs Cfa, une explosion de la masse salariale de l’Etat due en partie aux recrutements massifs opérés à al Poste entre 2012 et 2019, un déficit budgétaire de près de 460 milliards de francs Cfa, la voie est ouverte pour un ajustement structurel, selon Thierno Alassane Sall, de République des Valeurs.


D’un leader politique à l’autre, les mauvaises nouvelles concernant la situation budgétaire de l’Etat se suivent et prennent le chemin du pire. Après Ousmane Sonko, c’est au tour de Thierno Alassane Sall de mettre le doigt sur ce qui serait une plaie. Selon l’ancien ministre de l’Energie, la situation est même catastrophique avec un déficit budgétaire au premier trimestre 2019 de 458 milliards de francs Cfa.
 
« Par rapport au premier trimestre de 2018 qui était de 144 milliards de francs Cfa », indique-t-il, ce montant « est presque égal à l’ensemble du déficit de l’année 2018. » Pour le président du parti République des valeurs, qui était l’invité de l’émission « Objection » animée par notre confrère Baye Oumar Guèye sur la radio Sud-Fm, le défi pour le gouvernement est clair : « sur les trois prochains trimestres, il va falloir faire un travail de rattrapage pour rester dans l’intervalle  3%-3,5% que l’Etat du Sénégal s’est engagé à ne pas franchir auprès des institutions financières internationales comme le FMI et la Banque mondiale.
 
Dans la même veine, Sall s’est employé à montrer comment la masse salariale de l’Etat est devenue une sorte de monstre sans horizons. Elle a augmenté « de 16% », notamment à cause des recrutements massifs à la Poste où « les effectifs ont doublé entre 2012 et 2019. » A côté, la dette publique était « en fin 2018 d’un montant de 8400 milliards de francs Cfa » après avoir augmenté de 1200 milliards de francs Cfa en fin d’année dernière, souligne l’ancien ministre.
 
Devant une telle situation, Thierno Alassane Sall ne se fait pas d’illusion : il y a de très fortes chances pour que les Sénégalais soient soumis à un ajustement structurel pour supporter les incompétences de la gouvernance du pouvoir depuis sept ans.
 
Au plan politique, Thierno Alassane Sall s’inscrit donc dans le mouvement du boycott du dialogue national initié par le président de la République et laissé aux mains d’un due formé de par Famara Ibrahima Signa et le général Mamadou Niang. « Je ne suis pas pour un dialogue organisé par Macky Sall pour se sortir du trou dans lequel il s’est mis et dans lequel il a mis le Sénégal », a-t-il souligné.
 
« Entre 2010 et 2012, il a passé son temps à promettre des réformes substantielles. (Mais) la première chose qu’il a faite une fois arrivé au pouvoir, c’est de casser le minimum qu’il avait trouvé, c’est-à-dire le Code électoral de 1992. (Ensuite) il a organisé un référendum pour nous sortir une constitution toute neuve qui était sensée être durable. (Mais) un an et demi après, il a changé cette constitution pour introduire le parrainage », a relaté l’ex ministre qui avait quitté le gouvernement après avoir refusé d’avaliser le fameux contrat que la présidence avait préparé pour la compagnie TOTAL.
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