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Wall Street termine en ordre dispersé, la tech malmenée

Mardi 2 Janvier 2024

La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé sa première séance de l'année, entraînée par des prises de bénéfices qui ont particulièrement frappé le secteur technologique, tandis que les valeurs défensives ont résisté.

 

Le Dow Jones a grappillé 0,07%, l'indice Nasdaq a abandonné 1,63% et l'indice élargi S&P 500 a lâché 0,57%.

Le Nasdaq n'avait pas perdu autant de points sur une séance depuis plus de deux mois.

 

La séance a été mal orientée par un abaissement de recommandation d'un analyste de Barclays sur Apple (-3,58%), justifié, selon lui, par des ventes décevantes d'iPhone 15.

 

En une journée de Bourse, la firme à la pomme a effacé plus de 100 milliards de dollars de capitalisation boursière.

 

Ce décrochage intervient alors que le titre s'était déjà moins bien comporté que ceux de ses grands rivaux, en partie du fait d'un manque d'annonces sur le segment très porteur de l'intelligence artificielle (IA).

 

Mardi, de nombreux investisseurs se sont aussi délestés d'actions ASML (-5,28%), société néerlandaise qui bénéficie d'une cotation à New York.

 

Les autorités néerlandaises ont interdit l'exportation vers la Chine de certains modèles du spécialiste des machines indispensables à la fabrication des semi-conducteurs les plus avancés.

 

Dans la foulée, c'est toute l'industrie des micro-processeurs qui a valsé, d'AMD (-5,99%) à Intel (-4,88%), en passant par Nvidia (2,73%), Qualcomm (-3,04%) ou Broadcom (-2,77%).

 

Des opérateurs ont choisi de prendre leurs bénéfices sur ces valeurs qui ont fait les beaux jours de Wall Street l'an dernier.

 

La tech, mais aussi le marché actions en général, a aussi souffert de la remontée des taux obligataires. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'affichait à 3,93%, contre 3,87% vendredi en clôture.

 

L'humeur a également été assombrie par une déception sur les deux indicateurs macroéconomiques du jour, à savoir les dépenses de construction en novembre et l'indice d'activité du secteur manufacturier américain pour décembre.

 

"C'est cohérent par rapport au scénario projeté par la plupart des gens, qui est celui d'un ralentissement (économique), mais le marché évolue à trop haute altitude actuellement", a commenté Jack Ablin, de Cresset Capital.

 

Pour l'analyste, le mouvement de lundi correspond à un reflux qui pourrait durer quelques jours.

 

"On s'attend à un petit ajustement, le temps de ramener les investisseurs sur terre", dit-il. "On ne croit pas à une chute, juste à une modération de l'enthousiasme général."

 

La place new-yorkaise reste ainsi sur neuf semaines consécutives de gains et le S&P 500 a frôlé, jeudi, ses records en séance et en clôture.

 

Les turbulences de mardi ont joué en faveur des valeurs dites défensives, c'est-à-dire théoriquement moins sensibles à la conjoncture, dont beaucoup restent sur une année 2023 contrastée.

 

La biotech Amgen (+3,25%), le laboratoire Merck (+3,87%) et le groupe d'équipement du secteur de la santé Johnson & Johnson (+2,06%) ont tiré leur épingle du jeu, ramenant le Dow Jones dans le vert peu avant la clôture.

 

Toujours dans le médical, Moderna (+13,12%) a été catapulté par une note positive d'Oppenheimer, qui voit le laboratoire lancer plusieurs nouveaux produits dans les mois à venir, lesquels pourraient doper le chiffre d'affaires dès 2025.

 

Ailleurs à la cote, Tesla est resté ferme (-0,02%) après avoir fait état de livraisons en hausse de 38% sur un an au quatrième trimestre 2023 et supérieures aux attentes.

 

Elles sont néanmoins inférieures à celles de son concurrent chinois BYD, qui devient ainsi, de fait, le premier constructeur mondial de véhicules électriques.

 

Les rivaux chinois de BYD cotés à Wall Street, NIO (-7,17%) et XPeng (-3,77%), accusaient aussi le coup, de même que l'Américain Rivian (-10,06%), dont les livraisons ont fondu de 10% d'un trimestre sur l'autre. [AFP]

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