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Wall Street chute, entrainée par les majors pétrolières

Vendredi 2 Février 2018

Wall Street plongeait vendredi à la mi-séance, sous l'effet d'une baisse notable de Chevron et ExxonMobil après leurs résultats: le Dow Jones lâchait 1,47% et le Nasdaq 1,15%.

Vers 17H10 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average chutait de 385,51 points à 25.801,19 points, repassant sous les 26.000 points en séance pour la première fois depuis la mi-janvier.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait 84,67 points, à 7.301,19 points.

L'indice élargi S&P 500 abandonnait 1,18%, ou 33,22 points, à 2.788,76 points.

Les deux géants pétroliers américains ExxonMobil (-5,83% à 83,88 dollars) et Chevron (-3,64% à 121,00 dollars) baissaient fortement vendredi après la publication de leurs résultats.

Ils emportaient dans leur recul les valeurs du secteur regroupées au sein de l'indice S&P 500 (-3,55%).

"Les résultats d'entreprises reviennent à la figure des analystes car ils s'attendaient à encore davantage sur les bénéfices et les projections", a indiqué Phil Davis de PSW Investments.

Apple reculait également (-3,01% à 162,73 dollars) après avoir fait état de ventes d'iPhone en baisse pendant les fêtes par rapport à l'année précédente, et Alphabet (maison-mère de Google) était victime d'une amputation de ses profits en raison de la forte augmentation de ses coûts (-5,25% à 1.119,51 dollars).

Le marché réagissait dans le même temps à un rapport mensuel sur l'emploi, les Etats-Unis ayant démarré l'année sur 200.000 créations d'emplois et un taux de chômage stable, à 4,1% en janvier, au plus bas depuis 17 ans.

Surtout, la progression des salaires sur douze mois a atteint, à +2,9%, son rythme le plus rapide depuis plus de neuf ans, signe d'un resserrement du marché de l'emploi et peut-être d'une future accélération des prix.

- Quatre hausse de taux -

Ce rapport "semble susciter quelques inquiétudes sur le nombre de hausses de taux de la banque centrale américaine cette année", après que la Fed a déjà affirmé à l'issue d'une réunion cette semaine que l'inflation allait progresser, ont noté les analystes de Schwab.

"La question pour la Fed est désormais de déterminer si le plan de hausse +graduelle+ des taux sera suffisant si les salaires poursuivent leur accélération", ont estimé ceux de Pantheon Macro, pariant sur quatre hausses de taux au lieu des trois programmées par la Fed.

Les taux de rendement des bons du Trésor à court terme, sensibles aux hausses de taux de la Fed, et les taux à long terme, sensibles aux prévisions d'inflation et de croissance, se sont logiquement enflammés vendredi après le rapport sur l'emploi.

Le taux à 10 ans a atteint un nouveau pic depuis janvier 2014 à 2,853% contre 2,790 jeudi soir, et celui à trente ans montait jusqu'à 3,092% contre 3,024% la veille, après avoir dépassé les 3% jeudi pour la première fois depuis mai 2017.

Des taux d'intérêt plus élevés créent une concurrence plus forte pour le marché des actions, les investisseurs étant davantage tentés de placer leur argent sur un actif de plus en plus rémunérateur et qui présente peu de risques.

Par ailleurs, "la hausse des taux d'intérêt sur la dette américaine va se répercuter sur une hausse des taux de la dette d'entreprise. Ce n'est pas bon pour les fusions et acquisitions, un marché dont s'est largement nourri Wall Street" depuis le début de son euphorie boursière l'an dernier, a indiqué M. Davis.

Parmi les autres valeurs du jour, Amazon bondissait (+5,03% à 1.459,98 dollars) après avoir plus que doublé son bénéfice au quatrième trimestre grâce notamment au succès de son assistant vocal Alexa.

Merck reculait (-0,73% à 59,43 dollars). Le laboratoire pharmaceutique a dévoilé une perte nette moindre qu'attendu au quatrième trimestre, en dépit de charges d'un montant total de 5,1 milliards de dollars, et fait état de prévisions optimistes pour 2018.

Le fabricant des jouets Mattel rebondissait (+9,86% à 16,83 dollars) après une forte chute dans les échanges électroniques ayant suivi la clôture de séance jeudi après la publication de ses résultats. Le groupe a indiqué qu'il n'était pas parvenu à arrêter l'hémorragie lors des fêtes de fin d'année malgré un rebond des ventes de son emblématique poupée Barbie.
 
 
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