Université Cheikh Anta Diop - Chambre 28 du pavillon 5 des mariés : sept étudiantes frôlent la mort avec une grenade lancée par un policier

Jeudi 18 janvier. Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Des affrontements violents ont lieu entre 13 heures et 15 heures. Ils opposent des étudiants en Master qui réclament le paiement de leurs bourses à des policiers sur le pied de guerre. Les premiers, comme d’habitude sont armés de pierres et d’autres «armes» rustiques. Quant aux seconds, ils peuvent compter sur des quantités importantes de grenades lacrymogènes et ne se gênent pas pour en user.
 
Ils en balancent là où ils pensent pouvoir faire reculer les étudiants. Mais l’une de ces grenades atterrit dans la chambre 28 du pavillon n°5 dit Pavillon des mariés. Barricadées dans cette chambre, Maman Diédhiou et ses colocataires (où amies) croyaient être à l’abri jusqu’à ce que l’arme dégoupillée les surprenne dans leur tranquillité. La grenade explose sous leurs yeux, fracasse tout, fait voler les vitres. De la fumée partout. Les lieux sont noircis. L’incendie menace… (voir photos jointes)
 
Maman et ses amies paniquent, toussotent, suffoquent. Dans leur débandade, elles ne retrouvent pas tout de suite la clé de la chambre. Celle-ci prend feu, mais elles parviennent à sauver leur peau. Ouf !
 
Derrière elles, c’est l’apocalypse. La chambre calcinée est complètement détruite. Un vrai trou noir avec des murs calcinés. Au sol, un cimetière de vêtements brûlés de toutes couleurs. Des installations électriques grillées. Sept étudiantes sont passées tout près d’une mort atroce.

Quant au policier qui a lancé la grenade dans cette chambre, il devrait être interpellé et jugé en flagrant délit pour homicide volontaire.
(Momar Dieng avec actunet.net)