Au moins 40 personnes sont mortes en une semaine au Darfour, dans l’ouest du Soudan, dans la pire épidémie de choléra que ce pays, en proie à la guerre civile, ait connue depuis des années, a annoncé le 14 août Médecins sans frontières. Dans la seule région du Darfour, selon l’organisation, les équipes de MSF ont soigné « plus de 2 300 patients » atteints de cette maladie diarrhéique grave transmise par l’eau et la nourriture contaminées.
Depuis juillet 2024, environ 100 000 cas de choléra ont été recensés à travers le Soudan et la maladie se propage dans tous les Etats du pays, selon l’Organisation mondiale de la santé. Selon l’Unicef, plus de 640 000 enfants de moins de 5 ans sont désormais menacés par la maladie dans le seul Etat du Darfour-Nord, où les combats font rage entre l’armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) pour le contrôle de la ville d’El-Fasher.
Dans un pays où les combats verrouillent les axes principaux et paralysent la logistique, l’acheminement de l’aide humanitaire est devenu quasi impossible. Les convois sont à l’arrêt et les réserves s’épuisent. La saison des pluies, qui s’intensifie en août, pourrait aggraver la crise sanitaire. La situation est la plus critique dans la localité de Tawila, au Darfour-Nord, où des centaines de milliers de Soudanais fuyant les combats autour d’El-Fasher ont trouvé refuge après l’attaque en avril du camp voisin de Zamzam par les FSR. [Le Monde avec AFP]






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