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Séisme en Turquie : Erdogan demande "pardon"

Lundi 27 Février 2023

Après un timide mea culpa quatre jours après le tremblement de terre, le président turc est allé plus loin, face aux critiques sur la lenteur des secours qui ont tardé à rallier les zones sinistrées.

Face aux habitants de la province d'Adiyaman, une des plus ravagées par le séisme du 6 février qui a éventré la Turquie et la Syrie, Recep Tayyip Erdogan a demandé "pardon" pour des retards dans l'arrivée des secours.
 


"En raison de l'effet dévastateur des secousses et du mauvais temps, nous n'avons pas pu travailler de la manière que nous voulions à Adiyaman pendant les premiers jours. Je demande pardon pour cela", a déclaré le chef de l'Etat turc.
 
Recep Tayyip Erdogan s'exprimait depuis la ville d'Adiyaman, trois semaines après le tremblement de terre qui a fait plus de 44.000 morts en Turquie et a également touché la Syrie voisine.

Le président turc, au pouvoir depuis vingt ans et qui souhaite se maintenir à son poste lors des élections prévues le 14 mai, a essuyé de vives critiques de la part de rescapés reprochant à l'Etat la lenteur des secours.

Quatre jours après la catastrophe, M. Erdogan avait esquissé une forme de mea culpa, déjà à Adiyaman, sans toutefois demander pardon. "Les destructions ont affecté tellement d'immeubles (...) que, malheureusement, nous n'avons pas pu conduire nos interventions aussi vite qu'espéré", avait-il alors déclaré. Il avait également reconnu des "lacunes" dans la réponse apportée au séisme, ajoutant qu'il est "impossible d'être préparé à un désastre pareil".

Colère des stades turcs

Dans cette province et celle d'Hatay, également très touchée, des rescapés avaient manifesté leur colère quelques jours après la catastrophe naturelle.  L'un d'eux, Mehmet Yildirim, avait assuré le 10 février n'avoir vu "personne", "pas d'Etat, pas de police, pas de soldats" avant "14h le deuxième jour du séisme", soit 34 heures après la première secousse.  Il avait accusé les autorités d'avoir laissé la population "livrée à elle-même" dans la province d'Adiyaman.

Ce week-end, ce sont des supporteurs de foot de clubs stambouliotes qui ont également crié leur mécontentement dans les stades, appelant à la démission du gouvernement. Lundi, le président turc a promis la construction de près de 50.000 nouveaux logements dans cette province d'Adiyaman sur un total de 309.000 qui doivent sortir de terre dans les onze provinces affectées par le séisme. (AFP)
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