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Sécurité routière : le PM exige une application immédiate des mesures conservatoires

Mardi 24 Décembre 2024

Le premier ministre Ousmane Sonko
Le premier ministre Ousmane Sonko

Le Premier ministre, Ousmane Sonko, ordonne, dans une circulaire administrative parvenue à l’APS, une ‘’application immédiate’’ des mesures conservatoires prises lors de la réunion interministérielle du 8 août dernier sur la prévention et la sécurité routières.

 

La décision adressée aux ministères et aux services concernés recommande ‘’la mise en œuvre de mesures conservatoires de renforcement de la prévention et de la sécurité routières’’.

 

Le renforcement du contrôle routier et des sanctions, celui de la sécurité des deux-roues et de la protection des usagers, la libération des emprises et la préservation des infrastructures routières sont les mesures dont parle la circulaire.

 

En ce qui concerne le renforcement du contrôle routier et de la sanction des comportements à risque sur la route, le Premier ministre préconise la réactivation des commissions régionales de retrait et de restitution des permis de conduire.

 

Ces commissions doivent élaborer et transmettre au ministère des Transports terrestres un rapport mensuel de leurs travaux.

 

Ousmane Sonko appelle les forces de défense et de sécurité à assurer ‘’une application rigoureuse des sanctions prévues par le code de la route, particulièrement sur les infractions suivantes : les excès de vitesse ; les dépassements dangereux et sur la ligne continue ; la surcharge de bagages et les cas de transport mixte ; les surnombres ; certaines non-conformités techniques relatives aux pneumatiques…’’

 

Cette recommandation du chef du gouvernement concerne aussi le pare-brise, la lunette arrière, les rétroviseurs, les foyers lumineux et l’état général de la carrosserie ‘’très défectueuse’’ occasionnant un déséquilibre du véhicule.

 

En ce qui concerne le renforcement de la sécurité des deux-roues et de la protection des usagers, Ousmane Sonko appelle les services concernés à assurer une ‘’immatriculation obligatoire des types de deux-roues de cylindrée supérieur à 49 centimètres cubes’’.

 

Il demande aussi de ‘’sanctionner systématiquement les comportements à risque [des conducteurs de] deux-roues, notamment ceux relatifs à la circulation sur les trottoirs, au non-respect des stops, des feux tricolores et des sens giratoires’’, ainsi que le ‘’non-port du casque’’.

 

M. Sonko a réitéré la gratuité de l’immatriculation des deux-roues déjà dédouanés et disposant d’une carte grise conforme, à compter du 13 décembre dernier et pendant trois mois’’.

 

‘’Le coût de la plaque n’est pas concerné par ladite gratuité, qui ne prend en compte que les frais de mutation aux impôts’’, a-t-il précisé sur la circulaire administrative.

 

Concernant la libération des emprises et la préservation des infrastructures routières, le Premier ministre demande aux services concernés de libérer les ouvrages (ponts et passerelles) des occupations anarchiques, y compris les panneaux publicitaires érigés sur le réseau sans autorisation.

 

En ce qui concerne les travaux des concessionnaires de réseaux et l’occupation des emprises, il appelle les services publics concernés à procéder à la vérification de l’autorisation délivrée par l’Agence de gestion et d’entretien des routes avant l’occupation de l’emprise du réseau routier classé.

 

Ousmane Sonko recommande aussi le contrôle du poids total de la charge à l’essieu et du gabarit des véhicules lourds de transport de marchandises.

 

Il exige une application des mesures de la ‘’feuille de route’’ issue de la réunion des ministres chargés des Infrastructures de l’UEMOA, notamment celles relatives au respect de la tolérance globale de 15 % sur les poids autorisés, et l’application des amendes prévues pour tout contrevenant. [APS]

 
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1.Posté par Me François JURAIN le 25/12/2024 18:33
Cela va dans le bon sens, à condition que ces mesures soient véritablement appliquées, et surtout, complétées par des mesures simples à mettre en place, et qui ne coutent pratiquement rien au budget de l'état:
- réforme de l'examen du permis de conduire: obligation de passer par une auto-école (il faudra alors passer des accords avec les auto-écoles, afin de négocier des prix "plancher";
Obligation de savoir lire, pour avoir le droit de passer son permis de conduire, car le code de la route n'est pas fait que de dessins! Cela aura également un impact sur le taux d’illettrisme, un des fléaux du pays, car les jeunes qui ne savent pas lire, trouveront une forte motivation pour améliorer leur niveau intellectuel, indispensable de nos jours.
Formation des policiers, avec obligation pour eux de verbaliser AUSSI pour des infractions au code de la route; contrôler les papiers, c'est bien, mais nettement insuffisant.
Augmentation des amendes forfaitaires, les faire passer de 6.000 à 10 ou 12.000 francs CFA, ferait réfléchir à deux fois le contrevenant.
Interdiction aux policiers de négocier les contraventions: pour cela, création d'une brigade spéciale, en civil, chargée de surveiller les indélicats, avec risque pour eux, de ne plus occuper de poste dans la fonction publique, pendant dix ans.
Formation desdits policiers, plus adaptée: leur expliquer notamment que les feux de circulation, placés aux carrefours stratégiques, servent à réguler la circulation, éviter des embouteillages: si des policiers demandent aux automobilistes de passer aux feux rouges, il n'y a plus de régulation, et immanquablement, cela contribue aux bouchons et autres embouteillages.
Obligation, pour les deux roues, de respecter le code de la route, et notamment s'arrêter aux feux rouges (en évitant, si possible, de ne pas "engueuler" l'automobiliste qui lui, s'arrête aux feux: je rappelles la règle, rouge, je m'arrête, vert je passe!
Voilà quelques mesures complémentaires qui, si elles étaient appliques, avec d'autres, rangeraient définitivement les embouteillages légendaires de DAKAR aux oubliettes, sans oublier, sur les routes et autoroutes, le contrôle de la vitesse, le contrôle des camions en surcharge, l'état des véhicules, etc. Et surtout, ne plus céder aux pressions et autres menaces, d'un syndicat des chauffeurs poids lourd, et autres organismes professionnels ou religieux, à qui l'on a accordé beaucoup trop de pouvoirs ces dernières décennies, et qui sont responsables de nombreux décés de nos compatriotes, contribuant largement à ce que les accidents de la route, figurent comme l'une des causes la plus importante de mortalité au pays.
Autant dire que la tache est rude, mais c'est ca aussi, le changement!
Me François JURAIN

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