Connectez-vous

Sécheresse en Namibie - Des éléphants seront abattus pour nourrir la population (NYT)

Dimanche 1 Septembre 2024

Sécheresse en Namibie - Des éléphants seront abattus pour nourrir la population (NYT)

La Namibie, pays d’Afrique australe, prévoit abattre des centaines de ses animaux les plus majestueux pour nourrir une partie des 1,4 million de personnes – soit près de la moitié du pays – qui souffrent de faim en raison de la pire sécheresse en un siècle.

 

Ce plan, qui prévoit l’abattage de 723 animaux sauvages, dont 83 éléphants, pour nourrir la population, est « nécessaire » et « conforme à notre mandat constitutionnel selon lequel nos ressources naturelles sont utilisées au bénéfice des citoyens namibiens », a déclaré le ministère de l’Environnement, des Forêts et du Tourisme du pays dans un communiqué de presse.

 

Cette stratégie n’est pas inédite. « L’exploitation durable et bien gérée de populations d’animaux sauvages en bonne santé peut constituer une source précieuse de nourriture pour les collectivités », écrit Rose Mwebaza, directrice du Bureau Afrique du Programme des Nations unies pour l’environnement, dans un courriel.

 

Une grande partie de l’Afrique australe est touchée par la sécheresse. Plus de 30 millions de personnes dans la région sont touchées, déclarait le Programme alimentaire mondial des Nations unies en juin.

 

« Il n’y a pas de nourriture »

 

Les sécheresses sont fréquentes en Afrique australe et la région en a connu plusieurs au cours de la dernière décennie, notamment entre 2018 et 2021, explique Benjamin Suarato, porte-parole de l’Agence américaine pour le développement international, dans un courriel. Mais cette fois, elle est particulièrement dévastatrice et frappe toute la région, précise Juliane Zeidler, directrice nationale du World Wildlife Fund en Namibie.

 

« Il n’y a pas de nourriture », expliquait Mme Zeidler, jeudi. « Il n’y a pas de nourriture pour les gens et il n’y en a pas pour les animaux. »
 

Cette situation est en grande partie due à El Niño, un phénomène climatique naturel souvent associé à un temps plus chaud et plus sec dans certaines régions du monde.
 

Il est revenu l’année dernière et « a entraîné une sécheresse record, certaines parties de la région recevant moins de la moitié des précipitations annuelles », explique M. Suarato.
 

Le New York Times

Lisez la version originale (en anglais ; abonnement requis)

 

Nombre de lectures : 196 fois












Inscription à la newsletter