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Sarkozy réagit après sa mise en examen : «Je ferai triompher mon honneur.»

Jeudi 22 Mars 2018

Après les juges, Nicolas Sarkozy s'explique devant les Français, jeudi 22 mars. Au lendemain de sa mise en examen dans l'enquête sur le financement de sa campagne présidentielle de 2007, l'ancien président de la République s'est exprimé à la télévision, dans le journal de 20 heures de TF1. "Je n’ai jamais trahi la confiance des Français", a-t-il déclaré sur le plateau. "Aucun élément nouveau n'a été produit" lors de sa garde à vue, a-t-il assuré. 
 
 "Je ferai triompher mon honneur", dit Nicolas Sarkozy. "Il n'y a pas le plus petit commencement d'une preuve [contre moi], a affirmé l'ancien chef de l'Etat. Il n'y a que la haine, la boue, la médiocrité, la calomnie." D'après son récit, durant sa garde à vue, qui s'est étalée sur deux jours, il a répondu aux questions des enquêteurs "sans être jamais à un moment en difficulté".
 
 L'ancien chef de l'Etat dénonce les accusations du clan Kadhafi. "Ces gens-là, qui sont des assassins, des criminels, des délinquants, ne produisent aucune preuve", a déclaré Nicolas Sarkozy. Il a réservé un traitement similaire à un autre de ses accusateurs, l'intermédiaire Ziad Takieddine, qualifié d'"escroc" et de "sinistre individu" et a également rejeté un document publié par le site d'investigation Mediapart au début de l'affaire.
 
L'ex-président mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour "corruption passive", "financement illégal de campagne électorale" et "recel de détournement de fonds publics libyens". Il a notamment l'interdiction d'entrer en contact avec le sulfureux homme d'affaires Ziad Takieddine, ainsi qu'avec ses proches Claude Guéant et Brice Hortefeux.
 
"Depuis le 11 mars 2011, je vis l'enfer de cette calomnie", se défend-il. "Je suis accusé sans aucune preuve matérielle", a-t-il déclaré aux juges, selon des propos reproduits sur le site du Figaro. Il estime avoir "déjà beaucoup payé pour cette affaire" sur le plan politique : "J'ai perdu l'élection présidentielle de 2012 à 1,5% [face à François Hollande]. La polémique lancée par Kadhafi et ses sbires m'a coûté ce point et demi."
 
 Un soutien timide de sa famille politique. "Mis en examen ne vaut pas culpabilité", s'est contenté de réagir Laurent Wauquiez, ancien ministre et successeur de Nicolas Sarkozy à la présidence du parti Les Républicains. L'ex-ministre Xavier Bertrand, qui a quitté LR, a estimé que cette mise en examen allait "lui permettre de donner sa version".
 
"C'est notre affaire d'ingérence russe", dénonce Fabrice Arfi. "Parfois l'acharnement qui nous est reproché par certains peut avoir son utilité", a réagi sur franceinfo le journaliste de Mediapart à l'origine de nombreuses révélations dans cette affaire. Il voit dans cette mise en examen "un événement dans l'histoire de la Ve République et peut-être des Républiques qui lui précèdent".
 
Pointé du doigt à plusieurs reprises pendant l'interview de Nicolas Sarkozy sur TF1, Edwy Plenel, fondateur de Mediapart, a répondu à l'ancien chef de l'Etat, sur BFM TV. "Si les juges le mettent en cause, c'est qu'il y a des faits", ajoute-t-il, qualifiant Nicolas Sarkozy de "premier diffuseur de fake news de notre pays". (francetvinfo)
 
 
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