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Salif Sadio accuse l’armée sénégalaise

Mercredi 24 Janvier 2018

Après trois semaines de silence suite aux événements tragiques de la forêt de Boffa-Bayotte, Salif Sadio sort enfin de son silence. Dans une interview exclusive accordée à Zik-Fm, la radio du Groupe Dmédia, le chef de la branche militaire de la rébellion casamançaise accuse l’armée et les autorités sénégalaises d’être les responsables de la tuerie qui a fait 14 morts et plusieurs blessés. C’est la première voix officielle du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) qui s’exprime ainsi.
 
Le chef suprême d’Atika, la branche militaire principale du mouvement irrédentiste, s’appuyant sur sa «connaissance» éprouvée du terrain d’un conflit vieux de près de quatre décennies, explique ce qui semble être sa conviction.
 
«C’est un lieu (ndlr : Boffa-Bayotte) qui est au milieu de bases militaires sénégalaises. Les coupeurs de bois, ceux-là qui vont dans les forêts, déposaient souvent leur carte d’identité au niveau des bases militaires (…) proches de ces forêts, avant d’entrer en brousse », indique-t-il sur le site actunet.net. «Ils avertissaient donc ces militaires là. Or, ces militaires là ont une hiérarchie qui les commande.»
 
Incriminant les troupes sénégalaises, Salif Sadio affirme que les types d’armes utilisés par les présumés assassins des coupeurs de bois du 6 janvier dernier ne sont pas d’usage au Mfdc. Le sale boulot aurait été réalisé par ceux qu’il appelle «les rebelles du gouvernement» qui seraient nés sous le régime d’Abdoulaye Wade. «Ce sont des gens qui sont entretenus par l’Etat à coup de millions de francs Cfa», précise-t-il dans l’entretien.
 
Concernant la mesure d’interdiction de coupure du bois de forêt, Salif Sadio la dénonce comme inacceptable et avertit qu’elle ne sera pas respectée par le Mfdc au regard des besoins sociaux et économiques des populations locales.
 
Réaffirmant l’innocence de son mouvement dans une tragédie unanimement condamnée pour la cruauté avec laquelle les 14 bûcherons ont été exécutés, le chef d’Atika n’en appelle pas moins les autorités sénégalaises à faire cesser les bombardements et opérations en cours dans cette partie Sud du pays, en vertu des engagements souscrits auprès des médiateurs de la communauté romaine de Sant’Egidio.
(avec le site www.actunet.net)
 
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