L’élection présidentielle prévue pour le 15 juillet au Rwanda verra le président en exercice, Paul Kagame, du Front patriotique rwandais (FPR), largement favori pour sa réélection, face aux mêmes rivaux qu’en 2017, le chef du seul parti d’opposition autorisé, Frank Habineza du Parti démocratique vert (DGPR), et le candidat indépendant Philippe Mpayimana.
Frank Habineza a fondé et dirige le DGPR, qui est le seul parti d’opposition reconnu par les autorités rwandaises. Lors des élections de 2017, il a obtenu 0,48 % des voix. Avant de se lancer en politique, Habineza a travaillé au ministère des Terres, de l’Environnement, des Eaux, des Forêts et des Mines ainsi que dans des organisations environnementales.
Pendant sa campagne, Habineza a promis d’augmenter les salaires des médecins et des enseignants, d’abolir la taxe foncière, de moderniser l’agriculture pour augmenter la production tout en protégeant l’environnement, et de défendre une plus grande liberté d’expression, tout en évitant de confronter directement le puissant Paul Kagame.
L’autre candidat, Philippe Mpayimana se présente pour la deuxième fois comme candidat indépendant à la présidence. En 2017, il a recueilli 0,73% des voix. Ancien journaliste, Mpayimana a quitté le Rwanda en 1994 pour la RDC lors de la prise de pouvoir du FPR, avant de s’installer en France en 2003 après avoir vécu au Congo-Brazzaville et au Cameroun.
Mpayimana est depuis 2021 expert principal sur l’engagement communautaire au ministère rwandais de l’Unité nationale et de l’engagement civique. Il est également l’auteur de plusieurs ouvrages qui reflètent ses réflexions sur la société rwandaise, et il souhaite notamment réformer le Code du travail ainsi que moderniser et développer les infrastructures de transport. [Sahel Intelligence]