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Rapport annuel d'Amnesty Sénégal: Police et gendarmerie, avec les morts en détention, contribuent à la régression des droits humains, selon Seydi Gassama

Vendredi 23 Février 2018

Prenant le contrepied de ceux qui se réjouissent du bon travail de la Police et de la Gendarmerie, Seydi Gassama accuse ces deux corps «de contribuer, avec les morts en détention, à la régression des droits humains». Le rapport annuel d’Amnesty qui a été publié hier jeudi, note une régression dans l’exercice des droits humains au Sénégal.
 
Seydi Gassama, le chef de file de la section sénégalaise de cette structure, pointe du doigt «la police et la gendarmerie de participer avec les morts en détention, à cet état de fait». Sans préciser si de tels morts sont naturels ou provoquées par la torture, le directeur exécutif d’Amnesty international Sénégal cite les prisons dans le lot des administrations qui contribuent à cette régression de l’exercice des droits humains. Parce qu’il est arrivé que des individus décèdent dans les établissements pénitentiaires, le rapport les pointe du doigt.
 
 
Publié hier jeudi, le rapport annuel 2017/2018 d’Amnesty sur la situation des droits humains dans le monde couvre 159 pays. Il note presque partout en Afrique et dans le monde, une régression en matière de droits humains. Son directeur exécutif, Seydi Gassama qui a saisi l’occasion de la publication, indexe les forces de l'ordre sénégalaises sur la base de cas de suicide qui ont eu lieu dans des commissariats de police et des brigades de gendarmerie.
 
Le directeur exécutif d’Amnesty international Sénégal, Seydi Gassama a déclaré qu’il constate «une véritable régression, au cours de l’année passée, en matière de droits humains en Afrique et dans le monde de façon générale, et le Sénégal ne fait pas exception».
 
À propos de cette constatation, Seydi Gassama ajoute : «Nous avons continué à enregistrer des décès en détention dans des commissariats de police, dans des brigades de gendarmerie... Il y a au moins quatre (4) personnes qui sont décédées dans les locaux de ces deux corps des forces de sécurité».
 
Il poursuit en remettant en cause les explications fournies comme cause de tels décès. «Pour certains décès, on nous parle de suicidés, ce qui nous semble totalement invraisemblable parce qu’un détenu qui est en garde à vue, il est supposé être en vie», a soutenu le directeur exécutif Seydi Gassama. Que ce soit le cas d’Élimane Touré ou d’autres personnes, la thèse du suicide ne convainc pas Amnesty qui demande des enquêtes approfondies.
Mohamed NDJIM
 
 
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