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RDC : deux morts et plusieurs blessés dans deux fusillades à Goma

Mercredi 1 Septembre 2021

La ville de l’Est de la République démocratique du Congo est connue pour ses meurtres ciblés et ses vols à main armée.
 
Deux personnes ont été tuées et sept blessées dans deux fusillades lundi et mardi soir à Goma, chef-lieu de la province troublée du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
 
Lundi soir, «des bandits armés ont tiré sur huit civils dans la commune de Karisimbi. L’une (des victimes) est morte» des suites de ses blessures, a déclaré à l’AFP Jean-Paul Elongi Wandikia, bourgmestre de cette commune populaire située dans le nord de la ville de Goma. Dans leur fuite, ces «bandits non identifiés» ont également emporté une moto, a-t-il ajouté.
 
Interdire les motos après 19 h
 
Le lendemain, mardi soir, un autre homme, cambiste, a été tué à son tour dans une fusillade, qui a semé la panique dans le centre de la ville, ont indiqué des voisins. Selon eux, les agresseurs circulaient à moto. Entretemps, le maire de la ville a diffusé un communiqué annonçant qu’à partir du 4 septembre, la circulation des motos – motos taxis et usagers privés – serait interdite après 19 h . Une source à la mairie a confirmé que cette décision avait été prise après la fusillade de lundi soir.
 
«En deux jours les choses se sont détériorées, on enregistre deux morts et plusieurs blessés», s’est inquiété John Banyene Balingene, responsable de la société civile du Nord-Kivu. Selon lui, «interdire les motos à 19 h n’est pas une bonne solution (…), beaucoup de familles vivent de ce travail», et «les malfrats peuvent opérer sans motos».
 
Mardi matin, Prince Baninge, président du conseil local de la jeunesse du quartier Katoyi, où avaient eu lieu les tirs de la veille, avait demandé aux autorités d’y «augmenter les effectifs de la police». «Nous allons changer de stratégie pour éviter ce genre d’incident», avait promis le bourgmestre, qui est aussi officier de police.
 
Cette fusillade était la plus spectaculaire depuis environ deux mois dans la ville de Goma, réputée pour des meurtres ciblés et des vols à main armée. Depuis mai, la ville – comme l’ensemble de la province du Nord-Kivu et celle voisine de l’Ituri – est sous état de siège, mesure exceptionnelle prise par les autorités pour lutter contre les groupes armés qui écument la région.
 
Le président Félix Tshisekedi y a remplacé des autorités civiles par des officiers de l’armée et de la police. (AFP)
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