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Qui dans ce pays, croit à la thèse du viol de Adji SARR ? Personne !!! (par Madi Waké Touré)

Mercredi 2 Novembre 2022

Qui dans ce pays, croit à la thèse du viol de Adji SARR ? Personne !!! (par Madi Waké Touré)
Une petite enquête dans les villes, villages, marchés et grands places, aurait permis de savoir que la thèse du viol ne passe pas auprès de l’opinion. Celle-ci s’est fait une religion dans cette affaire et cela depuis bien longtemps ! Et comme personne n’y croit, est-il normal dans un pays qui se respecte qu’on tienne en haleine pendant plusieurs mois les populations pour si peu ?
 
Dans cette affaire, et c’est là mon intime conviction, il y a eu manipulation dans le but évident de détruire un adversaire politique. L’enquête de la gendarmerie, le rapport médical du gynécologue, les témoignages de personnages crédibles sur la réputation sulfureuse de Adji Sarr ; tout cela plaide en défaveur de la thèse du viol.
 
Ecoutons à ce sujet, Alioune Ndiaye, ancien directeur de publication de l’Observateur, actuel directeur de Pikini Production, l’un des meilleurs journalistes de sa génération. Son témoignage, livré au détour d’une conversation avec un reporter de la presse privée, vaut son pesant d’or, que dis-je …de diamant : 
 
« C’est une machinette, montée par deux jeunes qui a fini par mal tourner. Personnellement, je ne crois pas un seul instant à la thèse du viol. »
 
La messe est dite ! Mais ne nous arrêtons pas en si bon chemin ! Essayons de camper un peu la personnalité de Adji Sarr ! Ceux et celles qui l’ont connu, rapportent qu’elle a vécu dans une famille pauvre. Très pauvre ! Le climat familial dans lequel, elle a baigné, n’était pas propice à l’épanouissement moral et intellectuel d’une jeune fille. Un brillant chroniqueur de la place qui a enquêté de long en large sur la famille de AS, décrit celle-ci comme étant une famille à problèmes. S’y ajoute que AS a perdu très tôt sa mère !
 
C’est cette jeune fille, traumatisée dès le bas âge par une ambiance de misère et de violence qui débarque à Dakar. Dakar, ville cruelle ! Dakar, où AS sera ballotée entre plusieurs familles d’accueil. Dakar, une ville dans laquelle pour survivre, certaines personnes n’hésitent pas à recourir à toutes sortes de combines pour espérer s’en sortir.
 
Ancienne domestique de maison avec tout ce que ce travail comporte comme humiliation, mépris et rejet, AS a dû vivre des moments difficiles dans la capitale. Toujours, armée de son courage, elle ne compte pas baisser les bras. Elle se reconvertit en masseuse dans un salon de beauté.
 
Victime de sa naïveté, de son désir irrépressible de s’en sortir à tout prix, AS a fini par tomber entre les mains d’une mafia politico-affairiste qui a cru son heure arrivée avec ce nouveau filon qui pouvait rapporter gros.

Ce cocktail explosif dans lequel s’est retrouvé AS peut fragiliser n’importe quelle personnalité ! Et malheureusement, ce qui devait arriver, arrivât ! C’est cette sale affaire, grosse de risques pour le devenir de ce pays qui a fini par atterrir entre les mains de la justice. Cette affaire qui sent à mille lieux des relents politiciens, peut, si on n’y prend garde, décrédibiliser davantage la justice sénégalaise.
 
Très honnêtement, celle-ci pouvait se passer de cette affaire bidon. La justice sénégalaise comme ses homologues africaines, sert souvent de bras armé aux pouvoirs en place. Hélas !
Des éminents juristes qui n’ont nullement l’intention de noircir le tableau des juridictions africaines l’ont dit et répété. La justice africaine va mal ! Très mal !!! Et la justice sénégalaise n’est pas en reste !
 
Le dernier témoignage en date, est celui de ce magnifique et courageux juge du nom de monsieur Alioune Ndao : « C’est vraiment regrettable de le dire, mais cette justice, en ce moment, est sous ordre. Cela ne veut pas dire que tous les magistrats sont sous ordre. Il y a des magistrats, indépendants, intègres. Mais malheureusement, le système mis en place est tel qu’aucun magistrat ne pourra faire valoir son indépendance. »
 
Merci monsieur, le juge ! Vous ne faites là que confirmer une appréciation partagée par l’écrasante majorité des populations. C’est triste à dire parce que cela fait mal au cœur : les sénégalais dans leur immense majorité, ont une piètre opinion de leur justice.
 
Va-t-elle redorer son blason ? L’occasion lui est donnée avec cette affaire Sonko / Adji Sarr de se refaire une santé morale. Vivement que cette justice, maillon essentiel voire fondamental dans l’architecture institutionnelle du pays, se rebiffe pour donner à l’entité judicaire son allant et sa respectabilité d’antan.
 
Des juges émérites, courageux et dignes, le Sénégal en a connus. Je pense à l’immense, Kéba Mbaye, Isaac Forster, Ibrahima Hamidou Dème, Alioune Ndao… Y en a d’autres qu’il serait fastidieux de citer ici ! Plaise à Dieu que les magistrats qui ont hérité du dossier, Sonko/Adji Sarr, se rappellent de cette vérité qui fait dans l’éternité : les hommes passent mais les faits et gestes qu’ils auront posés sur terre, les suivent jusqu’à la fin des temps !
 
Et le monde bouge, messieurs les juges ! Dans 1000 ans, on retrouvera vos noms dans les réseaux sociaux. Pensez à vos arrière petits-fils : seront-ils fiers de vous ? Je convoite du Ciel que les commentaires qui seront faits en rapport avec votre praxis sur terre, que ces commentaires-là soient fort élogieux ; que vous ne soyez pas l’objet de blâmes de la part de générations devenues beaucoup plus exigeantes.
A vous de choisir !
Fait à Pikine le 2/11/2022
Madi Waké TOURE, Assistant Social, Conseiller en Travail en Social
tmadi70@yahoo.fr
 
 
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1.Posté par Me François JURAIN le 03/11/2022 10:21
Laissons les juges faire leur travail, et c'est ce que Monsieur SONKO a enfin compris, et c'est bien. Ne jamais oublier que, à ce stade, il n'y a qu'un présumé coupable, à qui l'on reproche des présumés actes de viol, sur une présumée victime. Tout est dans le dossier, soumis au secret de l'instruction, donc pour l'instant, respect doit être donné aux deux protagonistes, et ce ne sont pas les ressentis des uns ou des autres, de quelque bord qu'ils se trouvent, qui peuvent et doivent changer la réalité, savoir que ce sont les juges qui jugent, et au SENEGAL, ils le font très bien pour la plupart d'entre eux.
Monsieur SONKO a de bons avocats pénalistes, qui connaissent leur métier et en général, travaillent en dehors du tapage médiatique; Mademoiselle A. SARR a un avocat, qui lui, aime le tapage médiatique, et de surcroit, a une certaine expérience personnelle des agressions sexuelles...le combat me semble équilibré, et attendons le résultat!
A ce stade, on peut simplement reprocher à Monsieur SONKO qu'un futur candidat à la magistrature suprême a commis ce qui, de sa part, n'est pas une erreur, mais une grosse bêtise, indigne de lui, en se rendant dans cet établissement, qui plus est, en violant le couvre-feu, alors même qu'il était député de la République!. Ce qui est fait est fait, et on ne va pas le lui reprocher toute sa vie! Peut-on reprocher à Mademoiselle A. SARR, de ne pas s'être rendue compte qu'elle a quand même été bien manipulée, dans cette affaire? Elle n'a pas fait de longues études, ce n'est en rien de sa faute, et a certainement été entrainée dans une affaire qui l'a complètement dépassée, au vu des rares éléments dignes de foi qui ont "fuité" du dossier, il est clair qu'elle n'a pas pu inventer seule toute cette histoire et les démarches qui ont suivi. Le juge d'instruction va remettre tout cela en place, ce qui se passe dans le cabinet d'un juge n'a rien à voir avec le tapage médiatique devant le palais (de justice), peut-être il y aura renvoi devant la juridiction concernée, peut-être pas. Nous verrons bien. Mais il ne faut pas se tromper de cible: les juges, s'il devait y avoir procès, ne sont pas chargés de savoir s'il y a eu complot ou pas, mais simplement de faire la part du vrai et du faux, et de se faire une intime conviction, au vu des éléments du dossier et développés par les avocats respectifs, savoir si le présumé coupable est véritablement coupable, et si la présumée victime a véritablement été victime des faits qui sont reprochés. Pas plus, pas moins. Tout en sachant que, comme dans toute affaire pénale, le doute doit profiter à l’accusé.
Me François JURAIN

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