Le taux de participation à l’élection présidentielle du 24 mars 2024 se situe aux alentours de 62%, contre 65% pour celle de février 2019, a révélé le ministre de l’Intérieur Mouhamadou Makhtar Cissé dans un entretien avec la chaine TV5.
Les résultats provisoires du scrutin devraient être annoncés avant la fin de la semaine par la Commission nationale de recensement des votes (CNRV). Depuis la fermeture des bureaux de vote dimanche soir, les procès-verbaux électoraux sont en train d’être épluchés par les 46 branches départementales de la Cnrv. La proclamation définitive des résultats sera prononcée par le Conseil constitutionnel.
Tous les observateurs sénégalais et étrangers ont salué la « grande mobilisation » des électeurs le jour du vote et la bonne organisation générale du scrutin sur l’ensemble du territoire national.
Mouhamadou Makhtar Cissé a fustigé ceux qui annonçaient le cataclysme en amont de la présidentielle du 24 mars.
« Avant les élections, il y a toujours des agitations. On conteste le système, on annonce des bureaux fictifs et des listes parallèles…», dit-il. Mais « à la fin de la journée, c’est le candidat de l’opposition qui gagne et tout le monde applaudit…»
Propulsé á la tête du ministère de l’Intérieur deux semaines avant le scrutin, l’ex directeur de cabinet du président Macky Sall a souligné que la victoire de Bassirou Diomaye Faye au premier tour « ne souffre d’aucune contestation. »
Aucun des 18 autres candidats n’a pour le moment émis des réserves sur la transparence et l’intégrité des opérations électorales.
Cependant il a confié à nos confrères son regret de voir que beaucoup de Sénégalais n’ont pas pu accomplir leur devoir civique le jour du scrutin, pour des raisons diverses.
« Quand un (seul) électeur n’arrive pas à voter, c’est un regret (…) mais cela fait partie des choses à améliorer pour les prochains scrutins », a indiqué le ministre.
A Keur Massar, dans la banlieue dakaroise, des milliers de citoyens n’ont pu voter avec les modifications de la carte électorale et la transformation de cette gigantesque commune du département de Pikine en département de plein exercice. La mention « Département de Pikine » inscrite sur leurs cartes d’électeurs ne leur permettait plus de voter.
Selon le préfet, ils devaient devaient retirer leurs nouvelles cartes portant la mention « Département de Keur Massar » avant le 24 mars. Ils ont manifesté en vain devant un des centres de vote dont l’accès leur a été refusé par d’imposantes forces de sécurité sur requête de responsables politiques du pouvoir.
En dépit de tout, le ministre de l'Intérieur se dit « soulagé et heureux » pour le peuple sénégalais. « Car, c'est ce qui compte à la fin. » [IMPACT.SN]
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