Le jeune Landing Camara, tué le 10 février 2024 á Ziguinchor, a été enterré aujourd’hui en présence d’une foule nombreuse composée de parents, de proches et d’amis venus lui rendre un dernier hommage. Il a été tué samedi 10 février 2024 lors des manifestations pacifiques pour la tenue de l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Selon Amnesty International qui a documenté la mort de cet adolescent de 16 ans, il « a été touché à la tête par un tir des forces de sécurité (au quartier de Grand-Dakar) de Ziguinchor. »
Selon un membre de la famille du défunt qui a parlé à Amnesty International, les faits se sont déroulés ainsi qu’il suit :
« Nous étions tous à la maison lorsque la police a tiré des gaz lacrymogènes. La fumée a envahi nos maisons, ce qui a contraint les enfants, y compris Landing, à fuir dehors. Mais les policiers tiraient et ils ont touché Landing au front et un autre enfant de notre bâtiment à la jambe. Nous avons réussi à conduire Landing à l’hôpital ; il était grièvement blessé et le personnel médical a tergiversé quant à la marche à suivre. Il a été mort 15 minutes après avoir été transféré à l’unité de soins intensifs. Il aurait eu 17 ans en mars prochain. »
La répression sanglante des manifestations a provoqué la mort de deux autres jeunes : Alpha Yoro Tounkara, un étudiant en Géographie à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, et Modou Guèye, marchant ambulant qui officiait dans les environs du marché des affaires de Colobane (Dakar).
Selon Amnesty International, « les autorités (sénégalaises) doivent veiller à ce que les responsables présumés soient traduits en justice dans le cadre de procès équitables et à ce que les victimes et leurs familles aient accès à la justice et à des voies de recours efficaces ». [IMPACT.SN]







FRANCE


