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Présidentielle - Seydi Gassama dénonce le maintien en prison du candidat Bassirou Diomaye Faye

Jeudi 14 Mars 2024

Il est l’absent le plus présent dams cette campagne électorale particulière qui devrait déboucher sur une élection présidentielle le 24 mars. Bassirou Diomaye Faye, candidat du parti Pastef, est derrière les barreaux depuis avril 2023. Sa candidature validée par le Conseil constitutionnel, il n’a pu débuter la campagne en même temps que ses 18 autres concurrents lancés à la conquête des électeurs aux quatre coins du territoire. Pour Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, cette situation est intolérable. 

 

« Il n’y a pas une élection libre et démocratique lorsqu’un candidat sérieux est maintenu arbitrairement en prison et empêché de parler aux médias et d’aller à la rencontre des électeurs. Même ses mandataires sont empêchés d’occuper son temps d’antenne », écrit Gassama sur son compte X. 

 

A raison de 3 minutes par jour pour chacun, les candidats s’adressent aux populations dans les deux tranches du temps d’antenne que la Radio-télévision publique sénégalaise (RTS) consacre à la couverture de la présidentielle. Les mandataires de Bassirou Diomaye Faye espéraient contourner son absence physique en parlant en son nom aux populations sénégalaises. Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) le leur a refusé en se basant sur le code électoral. 

 

Pour Seydi Gassama, les autorités sénégalaises n’ont juste pas la volonté de mettre tous les candidats sur un pied d’égalité. 

 

« Bassirou Diomaye Faye n’a pas besoin d’une loi d’amnistie pour être libre », souligne-t-il. 

 

« La justice a des voies et moyens de lui permettre de recouvrer la liberté, comme elle l’a fait pour les centaines de détenus politiques libérés ces dernières semaines », ajoute-t-il.

 

Le candidat de Pastef paie-t-il la posture de son camp lors du vote de la loi d’amnistie générale par l’assemblée nationale le 6 mars ? Son maintien en prison est-il une arme de représailles d’un pouvoir « déçu » par l’impopularité d’un texte à la légitimité douteuse ?    

 

En conseil des ministres du 13 mars, le chef de l’Etat a demandé une application immédiate de la loi d’amnistie générale. Celle-ci concerne les acteurs — militants, membres de la société civile, forces de défense et de sécurité — des manifestations politiques survenues entre février 2021 et février 2024 qui ont fait plusieurs dizaines de mors. [IMPACT.SN]

 
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