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Pour Barack Obama, la mort de George Floyd n’est pas «normale»

Vendredi 29 Mai 2020

L’ancien président américain Barack Obama a affirmé vendredi que le décès de George Floyd, apparemment asphyxié lors d’une interpellation à Minneapolis, ne devrait pas être considéré comme «normal» aux Etats-Unis.
 
«Cela ne devrait pas être ‘normal’ dans l’Amérique de 2020. Cela ne peut pas être ‘normal’», a écrit dans un communiqué le premier président noir des Etats-Unis. «Si nous voulons que nos enfants grandissent dans un pays qui est à la hauteur de ses idéaux les plus grands, nous pouvons et devons faire mieux», a-t-il ajouté.
 
La mort lundi de George Floyd a provoqué des manifestations à travers les Etats-Unis, qui ont dégénéré en émeutes à Minneapolis, dans le Minnesota.
 
Barack Obama a partagé son communiqué sur Twitter en expliquant avoir discuté avec ses amis ces derniers jours de la vidéo des derniers instants de l’Afro-Américain de 46 ans, «mourant le visage à terre contre le bitume sous le genou d’un policier».
 
Il évoque la vidéo d’un jeune garçon, un chanteur de gospel âgé de 12 ans, Keedron Bryant, chantant sur la mort de George Floyd avec les mots «Je veux juste vivre», devenue virale aux Etats-Unis, et qu’un ami lui a envoyée pour lui exprimer sa  «frustration».
 
«La même détresse»
 
«Mon ami et Keedron viennent peut-être de milieux différents, mais leur détresse est la même. Je la partage, ainsi que des millions d’autres», confie l’ancien président. «Il est naturel de vouloir que la vie ‘redevienne juste normale’ tandis que la pandémie et la crise économique bouleversent tout autour de nous», poursuit-il.
 
«Mais nous devons nous souvenir que pour des millions d’Américains, être traité différemment en fonction de la race est tragiquement, douloureusement et de façon enrageante ‘normal’, que ce soit dans leurs relations avec le système de santé, avec le système judiciaire, en faisant du jogging dans la rue ou juste en observant les oiseaux dans un parc», a-t-il dit.
 
Barack Obama, 58 ans, faisait allusion à plusieurs autres affaires récentes qui ont réveillé le débat douloureux sur les violences et les injustices à l’encontre des Noirs aux Etats-Unis. (ats/nxp)
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