Connectez-vous

Pandémie en France : Un nouveau tour de vis pour empêcher «la fermeture du pays»

Mercredi 11 Août 2021

Le président Macron et le ministre des Solidarités et de la Santé Oliver Véran
Le président Macron et le ministre des Solidarités et de la Santé Oliver Véran
Emmanuel Macron a affiché mercredi son souhait de vacciner tous les Français qui peuvent l’être. Dans les Antilles, le confinement strict est étendu à la Guadeloupe.
 
Confinement strict en Martinique et Guadeloupe, passe sanitaire étendu à certains centres commerciaux, tests de dépistage sans prescription médicale payants à la «mi-octobre»: Paris a procédé mercredi à un nouveau tour de vis pour «freiner des quatre fers» la pandémie et «empêcher la fermeture du pays» avec pour objectif «la vaccination de tous les Français».
 
«La crise sanitaire n’est pas derrière nous», a averti le président Emmanuel Macron, qui a présidé en visioconférence depuis le fort de Brégançon (Var) un Conseil de défense puis un Conseil des ministres.
 
Première priorité: les Antilles où le confinement «strict», entré en vigueur en début de semaine en Martinique, va être étendu à la Guadeloupe, a indiqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.
 
Il impose notamment la fermeture des commerces non-essentiels, des locations saisonnières, des hôtels et des plages, et invite les touristes à quitter l’île.
 
Emmanuel Macron avait décrit dans la matinée une «situation dramatique» dans ces deux départements ultra-marins où la vaccination est trois fois plus faible qu’en métropole, «démonstration cruelle», selon lui, de la nécessité du vaccin.
 
Vaccination
 
Mais le président de la République a également souligné «l’état des lieux préoccupant» dans l’Hexagone, en insistant sur «un objectif très simple: la vaccination de tous les Français qui peuvent être vaccinés». «Il faut tenir au moins la cible des 50 millions» de primo-vaccinés à la fin du mois d’août», a-t-il ajouté.
 
«Personne n’est à l’abri. Il y a trop de gens qui pensent, à tort, qu’ils ne feront au pire que des formes légères» du Covid, a martelé le premier ministre Jean Castex devant des soignants dans l’Aude.
 
Le ministre de l’Intérieur a pour sa part appelé les préfets à renforcer la surveillance devant les centres de vaccination et pharmacies, alors qu’en un mois, 22 faits de dégradations ont été recensés, ainsi que 59 faits de menaces envers des élus.
 
À la rentrée, collégiens, lycéens et étudiants pourront se faire vacciner dans des barnums «mis en place à proximité des établissements scolaires», a précisé M. Attal.
 
Tests payants dès la mi-octobre
 
Le porte-parole du gouvernement a en outre indiqué que les tests de dépistage sans prescription médicale seront payants à partir de la «mi-octobre», en faisant valoir que «les tests à répétition n’empêchent pas d’aller à l’hôpital et de contaminer fortement». L’Allemagne a fait le même choix mercredi.
 
Emmanuel Macron a aussi confirmé la mise en place à la rentrée d’une campagne de rappel vaccinal, avec une troisième dose pour les plus de 80 ans et les personnes particulièrement vulnérables.
 
Pas d’autre choix
 
Deux jours après la mise en œuvre de l’extension du contesté passe sanitaire, le président de la République a dit en «mesurer les contraintes», notamment pour les restaurateurs et cafetiers qui doivent en contrôler la validité. Mais «nous n’avions pas d’autre choix car c’était cela ou la fermeture du pays», a-t-il fait valoir.
 
30’920 nouveaux cas positifs ont été recensés sur l’ensemble du territoire en vingt-quatre heures, pour la première fois depuis le 28 avril. En conséquence, le passe sanitaire va devenir obligatoire dans les centres commerciaux de plus de 20’000 m2 situés dans les départements où le taux d’incidence dépasse les 200 pour 100’000 habitants.
 
La mesure concerne pour l’heure 38 départements, dans lesquels le masque doit aussi redevenir obligatoire en intérieur dans les lieux recevant du public. (ATS)
Nombre de lectures : 193 fois











Inscription à la newsletter